XIII Le collège Kerpeulvan est d’une beauté vraiment fantastique ; la mer qui l’entoure, et le ciel qui le couvre, sont d’un gris lilas ; la terre qui t’enserre est estompée de bleu ; la petite île de Mezaban, qui lui fait face, ressort en noir dans l’étendue fluide : on dirait un gigantesque souffleur endormi sur les flots. Il fait un calme plat ; un bateau aux voiles blanches et un bateau aux voiles rouges sont posés sur le miroir transparent, comme pour embellir la vue ; les vieux contreforts, les meurtrières à demi écroulées, les rochers bizarres, s’allongent démesurément dans l’eau, et y décrivent un admirable paysage ; il y a de l’Italie dans ce tableau ; Kerpeulvan est d’une beauté vraiment fantastique, et cependant voici qu’on l’abandonne de nouveau à la solitude. La solitude, l’