XI Au château de Kertan – Armelle, que vient de nous dire Gunstan ? Tu le conduis à Kertan ? Ce n’est pas possible. – Rien n’est plus vrai ! Hier, à Vannes, j’ai rencontré celle qui m’a dépouillée si injustement de la partie la plus chère de ma fortune : elle partait évidemment pour un long voyage, et, malgré, ma promesse de ne pas reparaître à Kertan tant que je n’en serais pas redevenue la maîtresse, j’ai pensé que l’occasion qui se présentait était unique, et que je ne devais point la laisser échapper. – Si tu menais Gwennola ? – Non, ta fille est incapable d’éprouver ces sentiments puissants qui font beaucoup aimer ou beaucoup haïr ; elle nous serait un embarras, rien de plus. D’ailleurs, je veux passer inaperçue ; si je savais rencontrer une seule personne de connaissance sur ma