CHAPITRE XVIIAussi longtemps que Couronne s’épuisa en ruses pour écarter les prétendants, la passion qu’elle portait dans son cœur ne parut pas sur ses traits. Elle était devenue un peu plus pâle qu’à l’ordinaire, et cette pâleur, on pouvait l’attribuer à des préoccupations d’esprit plutôt qu’à un dérangement de santé. Mais depuis trois mois, depuis que la lutte d’inertie que Couronne soutenait contre sa mère avait cessé, du moins en apparence, les joues de la jeune fille se creusaient, ses yeux se cernaient, et parfois, au milieu du travail, Couronne, prise d’extrême lassitude, était forcée de s’asseoir et de se reposer. Longtemps avant madame Riche, madame Sommer s’était aperçue de ce malaise persistant, croissant, et, dès qu’elle se fut rendu un compte exact de l’état maladif de sa chè