XXII Ce fut le soir, après souper, que la mère d’Yves me recommanda solennellement son fils, et cela resta toute la vie. Elle avait bien compris, avec son instinct de mère, que je n’étais pas ce que je paraissais être et que je pourrais avoir sur la destinée de son dernier fils une influence souveraine. – Elle dit, traduisait la jeune fille, que vous nous trompez, monsieur, et qu’Yves aussi nous trompe pour vous faire plaisir ; que vous n’êtes pas quelqu’un comme nous autres… Et elle demande, puisque vous naviguez ensemble, si vous voudrez veiller sur lui. Alors la vieille femme me commença l’histoire du père d’Yves, histoire que, par Yves lui-même, je connaissais déjà depuis longtemps. Je l’écoutai volontiers cependant, contée par cette jeune fille, devant la grande cheminée bretonne