XXI – Bonjour, Yves ! – Bonjour, Pierre ! Et nous ouvrons à la lumière grise du matin les auvents de notre armoire. Ce bonjour, Pierre ! précédé d’un petit sourire d’intelligence, m’est dit avec hésitation, d’une voix intimidée ; c’est bonjour, capitaine, qu’Yves a l’habitude de dire, et il n’en revient pas de s’éveiller si près de moi, avec la consigne de m’appeler par mon nom. Pour en faire accroire aux gens de Plouherzel et garder la vraisemblance de mon costume d’emprunt, nous avions concerté cette intimité. C’était fini du rayon de soleil d’hier et du grand vent de la nuit. Ce matin, il faisait un vrai temps de Bretagne, et tout ce pays était enveloppé d’une même immense nuée grise. Le jour était comme un crépuscule, et il semblait que cette lueur si blême n’eût pas la force d’en