XVIX Des neveuxDepuis quelque temps j’avais cessé de promener chaque soir ma fatuité de salon en salon ; des pertes énormes que j’avais faites au jeu, et par-dessus tout, l’éternelle présence de cet homme – qui pour moi, bon ou mauvais génie, ne cessait, comme un avertissement ou un remords, de me poursuivre de son regard fixe, de sa face blême, de sa contenance ferme et digne, de son sourire imperceptible et pourtant si dédaigneux et si glacial, – m’avaient chassé de l’ignoble tripot où je sentais se perdre avec mon argent, un reste de noblesse d’âme, d’animation généreuse, et d’élévation de pensées. Saturé d’orgies en un mot, j’avais enfin compris que mon existence décolorée, flétrie, se traînerait bientôt dans l’ennui et le dégoût, blasé que j’étais sur ses jouissances, si je ne m’élan