Corvé

1817 Words
Rain Je me réveille en sursaut dû au contact des mains sales de Tyler. -p****n ne me touche pas ! - Bonjour ma belle. Il continue de me toucher du bout des doigts en les passant sur la peau de mon ventre jusqu’à la limite de mes seins. J’essaie de bouger tant bien que mal, mais avec les poignets attachés, je ne peux pas faire grand-chose. - Lève tes mains dégueulasse ! - Doucement ma belle, bientôt, tu seras tout à moi. - Tu peux toujours rêver ! Maintenant, dégage de ma tente trous du cul ! Il attrape ma mâchoire et se penche vers moi, encore et encore jusqu’à qu’il renifle mon cou. Ma respiration se bloque, j’entends son loup grogner. Les chaînes qui me tiennent tombent par terre puis il se relève. - Dans deux jours, tu seras majeur, je vais demander à l’alpha pour que tu sois ma compagne. Je prendrai un plaisir fou à te marquer et je vais t’apprendre à te soumettre, tu seras enfin tout à moi ma belle. - Mon avis ne compte pas, je suppose ? - Non pas vraiment, tu es humaine et une femme. Ici, ce sont les mâles qui décident et je te rappelle que je suis le bêta. Tout ce que je dis où demande, je l’obtiens avec bien sûr la permission de l’Alpha. Toi, ma belle, tu m’appartiendras. - Ja-mais ! - Je vais me faire un plaisir de te faire obéir, c’est ce que j’aime le plus chez toi. Habille-toi, tes corvées ne vont pas se faire tout seul. Il quitte ma tente d’un pas serein. Je suis presque anéantie, car j’ai toujours eu cette petite flamme combative en moi qui me dis de ne rien lâcher, de me battre jusqu’au bout. Je ne laisserai jamais cet abruti me toucher ni dictée ma vie ainsi que Lise et Jacob. À la moindre occasion, je dois tout tenter pour m’enfuir. Car je suis presque sûre que cette fois-ci Jacob donnera son accord. La dernière fois, je n’avais que dix-huit ans, ma mère a pour une fois réagis en ma faveur en prétextant que j’étais trop jeune pour me lier à lui. Jacob n’était pas ravi, mais il a suivi Lise. Maintenant, il n’y aura plus d’excuse sur l’âge, car je vais avoir vingt et un dans deux jours. Je me lève en frottant mes poignets douloureux. À cause du frottement des chaînes, j’ai des marques tout autour de mes poignets. Je prends vite un short en jean, un tee-shirt noir trop grand qui tombe presque en dessous de mes fesses et bien sûr mes bottes. Car évidemment, ici, les jolies tenues sont à bannir, parce que petit un, il n'y a que des « loups » excités et petit deux, nous sommes dans la forêt avec de l’herbe, de la terre et de la boue. Je me fais vite une queue-de-cheval et sors de ma tente. Le soleil est déjà haut, il doit être pas loin de dix heures du matin. J’ai appris toute seule en regardant le soleil à quel moment de la journée, nous sommes, car ici, il y a juste quelques radios pour les plus chanceux, mais c’est tout. Pas de Wifi, ni téléphone hormis des satellites et encore moins une télévision. Car bien sûr, entre eux, ils peuvent communiquer par télépathie même Lise peut le faire avec Jacob, puisqu'il a « marqué ». C’est beau l’amour… - Hey Rain ! On t’attend crie Jasper. Prends des sacs, tu vas ramener du bois avec les autres. Il est l’un des bras droits de Tyler, il ressemble à un homme des montagnes avec sa longue barbe et sa taille imposante. Il doit avoir un peu plus de la trentaine. Les « autres » ce sont les loups les plus faibles du camp, les omégas. Ils font toutes les corvées que les plus fort ne veulent pas faire. Ils ont aussi une triste vie, mais en discutant avec eux, il préfère se sort là que d’être seul. Car un loup ne survit pas seul, de ce que j’ai compris. J’ai dû vite me renseigner et apprendre sur eux… Je prends donc deux gros sacs, ma gourde puis je rejoins les autres. Nous sommes cinq, plus deux gardes. Concrètement, ils ne sont là que pour moi… Après vingt minutes de marche, un des gardes nous arrête. - Stop ! Remplissez vos sacs. Je me mets à l’écart des autres puis commence à remplir mes sacs de petit-bois. Je ne préfère pas me mêler avec les autres, pas que je ne sois pas sociable. Mais je n’ai pas envie de vivre encore un deuil, la première personne à qui je me suis attachée été un garçon de mon âge, Isaac. Il m’a aidé dès mon arrivée, il a grandi dans le camp, mais c’était un des rares à être plutôt équilibré. Je me suis vite attaché à lui, il a été mon repère. Mais Tyler la tuer devant moi quand il a appris que j’avais fait ma première fois avec lui… Donc, je ne laisse plus personne m’approcher, c’est mieux ainsi, même si discuter avec quelqu’un me manque. Je me sens vraiment seul, plus les jours passent, et ce n’est clairement pas avec Lise que je peux avoir une conversation profonde. - ça ira, allez déposer vos sacs au camp et on y retourne, annonce Jasper. …… J’en suis à mon cinquième allé retour, je suis épuisée, car à chaque allé, nous allons plus loin pour ramasser le bois. Je me traine comme une patate au grand désespoir de Jasper. Le soleil est au plus haut, l’heure du repas a dû passer. Ce qui est mauvais, car il ne doit pas rester grand-chose… Même au niveau de la nourriture, c’est au plus fort de commencer. Il y a d’abord l’alpha et sa compagne ensuite le bêta et moi qui commençons à manger. Mais si je ne vais pas assez vite, on me pique l’assiette… - Allez, accélère., ronchonne-t-il derrière moi. -Fait pas comme si tu n’étais pas heureux de mater mes fesses… J’adore le pousser à bout, ça me fait un bien fou. - Ton cul est mignon, je te l’accorde, mais sans aucun intérêt vu que je ne peux pas y toucher, ni rentrée dedans. - Hoooo, va te plaindre à ton bêta alors… Le jour où il a tué Isaac devant tout le monde, il a fait passer le message qu’aucun homme n’a le droit de me toucher sauf lui bien sûr sinon ça ne serait pas drôle. - Je tiens à ma vie, humaine. Je transpire comme un phoque, le soleil me tape sur la tête. Je m’assois contre un arbre à l’ombre pour reprendre mes esprits. Nous sommes maintenant que tous les deux, car les autres ont fini depuis un moment, même l’autre garde est parti manger. - Relève-toi tu n'as pas encore terminé. - C’est bon, j’ai compris, je ne tenterais plus de m’enfouir de ce paradis. Tu diras à l’alpha que j’ai bien fait ma punition. Je mets ma tête contre le tronc et ferme les yeux quelques secondes. - J’ai dit lève-toi, je n’ai pas toute la journée. - Moi si… Laisse-moi dix minutes s’il te plaît. Je me sens tiré et soulever du sol. Sa grande main attrape mon poignet et me tire vers le camp. - Lâche-moi, tu me fais mal ! - Rien à foutre. Je sens mon poignet être broyé, je vais avoir une vilaine entorse s’il ne me lâche pas bientôt. - Jasper, tu me fais mal ! Avec mon autre main, je le tape sur le bras. Mais pour lui, c’est comme si je lui faisais des caresses. Il se retourne vers moi soudainement et m’attrape le cou. - Maintenant, tu vas te taire et marcher vers le camp tranquillement. Je peux te casser le poignet ou la cheville en le faisant passer pour une chute. Je déteste qu’on ne m’écoute pas, surtout une humaine fragile. Le retour à la réalité me frappe de plein fouet. Je ne suis qu’une humaine. Face à des hommes qui se transforment en loup et qui sont bien plus forts. Avec des sens beaucoup plus développer. Je suis coincée… - Ton regard me dit que tu viens de comprendre ta place. Je suis en train d’abandonner. Le regard de Jasper montre de la surprise, il passe une main sur sa nuque et en sort une fléchette. Sa main relâche sa prise sur mon cou puis il tombe comme une crêpe par terre. Je regarde autour de moi curieuse de trouver mon sauveur, mais rien. Il n’y a personne. Je ne peux m’empêcher de lui mettre un coup de pied dans le ventre, pour me venger. - Abrutis. Il me faut plusieurs secondes pour réaliser que je suis seule à trente minutes du camp. Oh mon Dieu ! Je suis seule ! Dans la forêt, mais seul. Je dois en profiter pour m’échapper, car je ne pense pas avoir une meilleure chance. Sans trop réfléchir, je commence à courir devant moi. L’adrénaline l’emporte sur ma fatigue et ma douleur aux jambes et au bras. Sans trop savoir où je vais, je continue à courir jusqu’à un ruisseau. De l’autre côté, se trouvent un loup et un homme qui me fixe. Ho non pas encore... Le loup est énorme comme Tyler et Jacob, mais différent, d’un marron très clair, mais son poil à l’air parfait. Sans trous et d’une brillance… Je suis subjuguée par ses yeux qui me fixent. L’homme à côté doit avoir moins quarante ans, c’est un bel homme, mais quelque chose en lui me dit d’avoir confiance. Il a des cheveux noir corbeau et la même couleur des yeux que moi. Ce qui est assez rare, je n’ai jamais vu personne avec la couleur des yeux. Il est assez grand et vus sa carrure ça doit être aussi un loup. - Bonjour, n’aie pas peur, dit-il en levant les deux mains. Je m’appelle Caleb, nous sommes ici pour t’aider à t’enfuir. Plusieurs questions se bousculent dans ma tête. Comment ? Pourquoi ? Trois autres loups les rejoints de l’autre côté de la rivière. - Je suis désolée, tu dois faire vite, car ils se sont rendu compte de votre disparition. Ils vont partir à ta recherche. Tu ne crains rien avec nous, je te le promets. Sois, je suis des inconnus ou je vais être marqué et prisonnière de ce camp… - Qui me dit que vous n’êtes pas cinglé comme eux ? - Je connais ton père biologique. Tu as ou va avoir vingt-et-un an n’est-ce pas ? Ta mère à des cheveux marron avec un piercing au nez. Elle t'a eu très jeune. Comment est-ce possible ? Des hurlements de loups résonnent plus loin derrière moi. Je commence à traverser le petit ruisseau boueux vers l’homme qui connait mon père. - Ok, aidez-moi.
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