VI La momie Le feu, activé un instant par la combustion des papiers, s’était ralenti, et couvait sous leurs cendres. Le silencieux Marais endormait ses derniers murmures, et c’est à peine si, à de longs intervalles, on entendait encore le bruit lointain d’une voiture roulant sur le pavé de la rue Saint-Antoine. Le malade avait fait comme le feu. L’animation passagère, qui était rentrée en lui, allait tombant, et, néanmoins, il était bien loin encore de cette prostration, sous laquelle nous l’avons vu accablé naguère. – Merci, dit-il au vieux Morand, je sais que je puis compter sur vous, mon cousin. Le colonel Bozzo connaît mes dernières volontés et la mission que je lui confie. Il fera quelque chose pour vous ; je veux que vous et votre fille vous viviez désormais dans l’aisance… À boi