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Escapades Coquines...Entre Hommes

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Si vous raffolez des histoires bourrées de testostérone où les mecs prennent leur pied ensemble, alors ne passez pas à côté de cette collection qui arrive directement de la plume de Lucy Felthouse.Soldats coincés en rade, puceaux enclins à la soumission, pompiers qui allument le feu entre eux, en passant par des secondes chances et des métamorphes, sans oublier un petit ménage à trois quand on s’y attend le moins : vous trouverez tout ça et plus encore dans ce tome. Il y en pour tous les goûts, vous incitant à lire un p’tit peu plus chaque fois.Six histoires coquines à savourer—c’est plus de 53,000 mots pour votre bon plaisir.

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En Rade-1
En Rade — Mais bordel, ça n’a pas de sens ! dit le Lance-caporal Michael Scott en vérifiant sa carte pour la énième fois. — Je t’assure que si, Scott, répondit son collègue, le Soldat Damien Stone. Celui-ci lui donna un petit coup de coude avant de pointer vers un endroit sur sa propre carte, puis lui indiqua un monticule plus au loin. — Tu vois. Ça, c’est ce tumulus allongé, donc on est bien au bon endroit. Contemplant le tumulus faisant partie de nombreux monticules similaires sur la plaine de Salisbury, puis à nouveau sa carte et ensuite sa boussole, Scott dut acquiescer. — On se trouve où alors, p****n ? Stone ne le savait pas non plus. Il regarda le ciel qui s’éclaircissait, ourlé de rose au loin, et ne vit aucun signe de l’hélicoptère qui devait les récupérer. Se concentrant pour détecter le moindre son de pales de rotor, Stone resta muet. N’entendant rien, il haussa les épaules. — Je n’sais pas. Peut-être qu’on a mal compris l’heure ? — J’espère que non, sinon ils sont partis sans nous ! — Non. On est en avance, sûrement. Le soleil pointe à peine le bout de son nez. Poussant un soupir, Scott enfonça sa carte et sa boussole dans sa poche. — Bon, je suppose qu’on ferait mieux de se mettre à l’abri. Je n’aime pas ça. Il faisait référence au nuage noir qui s’amenait vers eux, poussé par le vent qui hurlait de plus en plus fort. Tout ça était de mauvais augure. — Je suis du même avis. Sans un mot, d’un accord sous-entendu, ils se séparèrent et se mirent à la recherche d’un endroit pour s’abriter du vent et de la pluie imminente. Peu après, Scott appela Stone, qui se retourna immédiatement et se dirigea vers son collègue, guidé par le son de sa voix. Quand Stone y arriva, Scott avait déjà enlevé son sac à dos et l’avait laissé tomber au fond d’un fossé qu’il avait trouvé, et il était en train de le rejoindre au bas. Heureusement, il n’avait pas plu ces derniers jours, donc le sol était sec. Si la tempête qui s’amenait n’était pas qu’une mince affaire, ce serait entièrement possible qu’ils finissent tous deux avec le derrière trempé, et même plus encore, mais au moins pour le moment, ils seraient plutôt confortables. Suivant l’exemple de son collègue, Stone glissa son sac de son dos. Scott tendit les bras plus bas, prêt à le recevoir. Stone balança son sac, puis hocha la tête en guise de merci avant de descendre dans le fossé. Une fois au bas, il repéra des broussailles recouvrant deux rochers d’assez grande taille ; ils pourraient au moins s’asseoir. La pluie devrait tomber très fort pour que le niveau de l’eau arrive à hauteur des rochers, donc ils pourraient tenir jusqu’à ce que l’hélicoptère se pointe. Enfin, il l’espérait vivement. Stone sortit son couteau à cran d’arrêt et se mit à taillader la brousse pour tout dégager. Les racines et les branches étaient épaisses à plusieurs endroits. L’impatience le gagnant rapidement, il en attrapa une poignée pour ensuite tirer de toutes ses forces. Une action qu’il regretta aussitôt. — Et m***e ! hurla-t-il en laissant tomber le couteau avant de tenir sa main blessée dans la paume de l’autre main. Une sale balafre assez profonde, flanquée de quelques-unes plus superficielles, entaillait sa paume. Le sang se mit à dégouliner. — Ça va, Stone ? Scott était tellement occupé à regarder le ciel, espérant y détecter la présence de leur hélico, qu’il n’avait pas vu ce qui s’était passé. — J’ai l’air de quoi ? De quelqu’un pour qui ça va ? hurla presque Stone en se dirigeant vers son sac à dos pour y dénicher un pansement et quelque chose pour nettoyer la blessure. — Du calme, mon pote. C’est tout de même pas une calamité, non ? La tentative de Scott, d’humour bien douteuse, de le faire rire ne fit que raviver la colère de Stone. Il lui balança un regard noir qui aurait fait frémir plus d’un, puis il ouvrit son sac pour y dégotter des fournitures de premier secours en essayant de ne pas mettre de sang partout. Pas facile, ça. Soupirant, Scott repoussa gentiment Stone. — Allez, mon vieux. Laisse-moi faire. Marmonnant quelque chose, Stone le laissa faire. Sa main saignait toujours, mais moins copieusement. Un coup d’œil vers le ciel lui intima qu’ils étaient complètement seuls sur cette plaine. Mais où diable était leur foutu hélico ? Sans qu’il ne puisse trop y réfléchir, Scott se tenait à présent devant lui, la trousse médicale en main. La main blessée dans sa paume, il contempla la blessure. Il ouvrit ensuite l’emballage d’une lingette désinfectante qu’il utilisa pour nettoyer la plaie, camouflant un sourire narquois quand Stone grinça des dents quand le désinfectant lui brûla la peau. — C’est bon, mon pote. Comme neuf, dit-il en recouvrant la plaie d’un pansement suivi d’un bandage qu’il fixa fermement avant de lui donner une tape à l’épaule. — Merci, répondit Stone en faisant fléchir son poignet pour s’assurer que le bandage n’était ni trop serré, ni pas assez. J’aurais dû faire plus attention, non ? — He, j’ai rien dit, balança Scott en levant les mains comme pour étayer ses dires. — Tant mieux. J’ai pas trop le moral à ça. — J’avais remarqué. Ces deux mots firent sourire Stone. — Va te faire foutre ! Tu sais comment je suis. — Trop bien, même. On dirait un croque-mort. C’est la première fois que je t’ai vu sourire depuis des lustres. — T’es charmant quand tu veux. — Je ne fais que dire la vérité. — Je suis vraiment aussi rabat-joie ? Sois honnête, dit Stone, le sourire ayant à présent disparu. — Tu veux toute la vérité ? demanda Scott en haussant les sourcils. Stone hocha la tête. — Dans ce cas, oui. Ne le prends pas mal. Tu assures au boulot, mais tu passes aussi pour un e****é grincheux qui a du mal à suivre un ordre. Surtout venant de moi. Stone pencha la tête sur le côté, considérant sérieusement les mots de son collègue, aussi son supérieur. Puis il hocha doucement la tête en réalisant que Scott avait raison. — Tu sais, t’as tapé droit dans le mille. Je n’aime vraiment pas suivre des ordres, et pour une raison ou une autre, le bât blesse vraiment avec toi. La plupart du temps, j’ai envie de te dire d’aller de faire foutre. — Tu n’crois pas être dans le mauvais job, dans ce cas, mon vieux ? Dans notre milieu, on doit tous suivre des ordres. — Non, je n’suis pas dans le mauvais job. J’aime mon boulot, bordel. C’est juste que je préférerais suivre mon propre instinct et mon intelligence plutôt que de devoir faire ce que des petits lèche-bottes dans ton genre me demandent de faire. — Eh, dit Scott en serrant les poings. Je suis peut-être un petit lèche-bottes comme tu dis, mais je suis toujours ton supérieur, p****n. Et je le serais toujours, si tu ne changes pas d’attitude. Tu sembles croire que t’es une sorte de rebelle, mais on n’est pas là à jouer aux soldats dans le jardin avec tes copains du quartier. On donne dans du vrai, et ne pas suivre les ordres peut faire la différence entre la vie at la mort. Et pas juste ta vie, en plus. Celles d’autre personnes. Ne l’oublie pas, ça. Stone leva les mains en suppliant, esquissant une grimace quand le mouvement brusque fit élancer sa blessure. — Désolé, Scott. Je sais que tu as raison. Et je fais de mon mieux pour me coltiner à la tâche et être un bon soldat, d’accord ? Aide-moi un peu, là, et fais-moi savoir quand je dépasse les bornes. Scott se détendit, puis tourna le dos à Stone et fit quelques pas le long du fossé. Stone grimaça. Il savait que cet exercice serait un véritable cauchemar. Pas juste que qu’ils seraient lâchés au milieu de nulle part pour ensuite se démener à retrouver le point de rendez-vous afin d’y être évacué, ce qui n’était pas exactement difficile en soit, mais parce que Scott serait son partenaire. Les haut-gradés auraient pu lui assigner à n’importe qui, mais ils l’avaient choisi lui. C’était un bon soldat, aucun doute là-dessus, vu comment il avait grimpé au rang de Lance-caporal si vite, mais Stone s’en tapait de tout ça. Le problème n’était pas là. Le problème, c’est qu’il éprouvait une attraction démesurée pour Scott, et ce depuis qu’ils s’étaient rencontrés. Stone n’avait pas clamé sa bisexualité sur tous les toits quand il s’était engagé dans l’armée, vu comment l’armée renfermait assez de gens avec des préjudices et qui pourraient lui rendre la vie dure, mais plus il passait de temps avec Scott, plus difficile trouvait-il de garder son calme. Dieu merci, on les avait déposés ici à peine quelques heures auparavant, donc ils furent obligés d’avancer continuellement pour rejoindre le point de rendez-vous. S’ils avaient dû passer la nuit, il ne savait vraiment pas comment il s’y serait pris avec Scott endormi à peine à quelques centimètres de lui. Et les choses ne s’arrangeaient point, d’ailleurs, devenant de plus en plus compliquées. Durant les dernières heures, ils avançaient constamment, donc Stone put maintenir sa concentration sur l’exercice, même si de temps en temps, ça lui effleurait l’esprit que Scott était canon en uniforme. Mais à présent, il n’avait plus rien pour le distraire de ses pensées sauf essayer de repérer l’hélico. Conséquemment, sa libido reprenait le dessus. Il n’avait pas couché avec quelqu’un, homme ou femme, depuis des lustres, et regarder Scott faire le va et vient dans le fossé, perdu dans ses pensées, rendait cet état de choses pénible. Littéralement. Il n’avait pas réalisé à quel point il contemplait Scott jusqu’à ce que ce dernier se retourna et le prit en flagrant délit. — p****n, mec, dit Scott en s’amenant vers lui. Tu me reluquais ou quoi ? L’expression sur le visage de Scott l’avertit que ce serait peine perdue de le démentir. Il haussa les épaules, espérant que Scott laisserait tomber. Pas de bol. — Je t’ai posé une question. Ou dois-je prendre ton silence pour un oui ? Stone était dans la m***e, peu importe ce qu’il dirait. Il se redressa du haut de sa grande taille qui arrivait néanmoins plusieurs centimètres en dessous de celle de Scott et le regarda directement dans les yeux. — Et si oui, alors quoi ? — Es-tu en train de me dire que t’aimes les hommes ? demanda Scott en fronçant les sourcils. — Non, répondit Stone. J’aime les hommes et les femmes. Les sourcils de Scott touchaient à présent ses cheveux. Plusieurs secondes s’écoulèrent, les deux hommes se contemplant. Stone était à cran, ne sachant point quelle serait la réaction de Scott à son aveu, mais espérant qu’il y mette fin au plus vite. Soit il serait humilié, soit il recevrait un poing dans la figure ou le gosier. Peu importe, mais voilà pourquoi il gardait sa sexualité secrète. Il serra les poings, puis haussa un sourcil, invitant une réponse. Scott se mit à secouer la tête comme pour se délester d’une pensée, puis l’expression de surprise disparut de son visage. Pour être remplacée par une autre expression que Stone n’aurait jamais anticipée, même pas en rêve. Un sourire de prédateur de dessina sur les lèvres de Scott, et il s’amena vers Stone. — Ça alors, dit Scott, son sourire s’élargissant. C’est très, très intéressant. — Ça l’est ? demanda Stone, se renfrognant et s’attendant toujours à recevoir un poing dans la figure. Scott ne s’était jamais montré homophobe avant, mais Stone ne lui avait pas non plus annoncé qu’il aimait les hommes auparavant. — Oui, dit Scott, s’amenant encore plus près jusqu’à ce qu’ils soient nez à nez. Parce qu’il s’avère que j’aime les femmes et les hommes, moi aussi. Stone ne pouvait pas y croire. Sa mâchoire pendait sûrement encore. Scott aimait les hommes, lui aussi ? Cet Adonis blond aux yeux bleus et à la musculature compacte sur son grand corps spectaculaire était bi ? Et plus bizarre encore, Scott s’intéressait à lui ? C’était soit ça, soit il avait soudainement oublié le b-a ba des règles de bienséance entre deux personnes qui ne partageaient aucun rapport intime.

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