Chapitre VIIL’heure du danger passe, battant avec son aile le tocsin dans les cloches. CARDUCCI. Dans son atelier de la rue Tholozé, Brandal, assis sur un mauvais tabouret, fumait sa pipe près du poêle ronflant et salivait avec adresse contre le tuyau rouge. Robert, couché sur une paillasse de maïs, lisait et prenait des notes. – Qu’est-ce que tu penses de mes ramasseuses de galets ? demanda Brandal. – Faudra voir. – C’est tout vu : je les ai dans l’œil. – Attaque la toile. – Tu te figures peut-être que je vais me mettre à peindre tout bêtement le sujet. – Pourquoi pas ? – Non, je cherche d’abord la déformation. – J’aurais aimé la peinture rien que pour l’odeur de l’essence. – Moi, je peins au pétrole. – Comment vas-tu composer ton tableau ? – Quand j’aurai trouvé mes angles