IX La première lectureMadame Dubois avait quitté sa chambre et était venue s’établir, avec son lit et son grand fauteuil, dans celle de Madame Jacques. Chacun dans la maison avait fait preuve de bonne volonté pour l’aider ; un voisin avait transporté le lit, un autre avait acheté la commode et quelques meubles devenus inutiles et embarrassants. Le propriétaire lui-même s’était montré généreux et avait fait grâce à Madame Dubois de son terme commencé. Cependant bien des gens blâmaient Madame Jacques d’avoir pris un pareil fardeau ; on la trouvait imprudente, on disait qu’elle ferait bien mieux de laisser aller la vieille dame dans quelque maison de charité où elle ne serait à charge à personne. Mais Madame Jacques croyait avoir fait son devoir en épargnant à sa vieille amie un sort qu’elle