Sur la porteLorsque le beau visage eut souri de la sorteOffrant toute sa joie à cet homme étrangerJ’étais déjà très loin bien qu’encor sur la porte,J’allais partir avec un cœur presque léger. Et voilà qu’il suffit d’une seule secondePour faire s’envoler tous mes renoncements.J’avais vu se pencher trop près la tête blondeEt j’avais respiré mon malheur trop longtemps. Je n’acceptais plus rien, je voulais la reprendre ;Je retirais les mots anciens qui pardonnaient.Je l’avais si longtemps, d’une façon si tendre,Dorlotée et chérie ! elle m’appartenait ! Ce que j’avais souffert j’allais enfin le dire.Ils sauraient que j’étais malheureux, isoléEt que c’était ma beauté propre, ce sourire,Que c’étaient mes bonheurs que l’on m’avait volés. Le désespoir qui m’agitait fut-il sensible ?Je vis ses yeux sans amitié fixés sur moi…On chuchotait un peu, j’ai salué, je crois,Et je m’en suis allé pourtant, est-ce possible ?…