Le premier feuQuoi, je t’allume seul, ô premier feu d’automne !Elle n’accourra pas près de la cheminée,Cette après-midi grise où tous les bruits résonnentDans une odeur de pluie et de robe mouillée. Elle n’étendra pas en hâte, sans rien dire,Ses doigts tôt dégantés et ses pieds minusculesEt n’attisera pas le charbon dans un rire…Il faisait déjà chaud avant que le feu brûle. Maintenant il fait froid bien que le charbon flambe…Le vent a fait grincer le volet qui résiste…Ah ! même quand une autre entrera dans la chambreJe serai seul et grelottant près du feu triste…