AffinitésTous les objets sont fraternels, ils sont moi-même…Mes sens savent la qualité de leur matièreEt merveilleusement tous les êtres que j’aimeSont réunis près de la lampe solitaire. Ô petit cœur de feu parmi les dieux d’ivoire,Ton battement subtil rythme mon espérance.Tous les doux souvenirs au bord de ma mémoire,Vivants, proches et clairs, défilent en silence… Les êtres bien-aimés ont de subtils visagesEt des teints mats ainsi que des lunes d’automne.Je sens le vol léger des âmes en voyageEt l’opium toujours grésille, monotone… Ailleurs, très loin, jadis, ont souri d’autres êtresPlus charmants et meilleurs avec des robes sombres.Quelque part, les yeux que j’aimais pleurent, peut-être…Taisez-vous, chère enfant, laissez descendre l’ombre…