Les scarabées de NacreAvec la vapeur du thé,Savez-vous qu’on se grise à peine ?…Avec la sombre fuméeL’âme plane et laisse tomber toutes les peines…Heureux les mandarins au fond des porcelaines.Et les fumeurs de narghiléAssis en relief sur les vases d’ébène ! Ô terre des citernes d’or !Ô passage des caravanes !Sur le tapis profond où se berce mon corpsÉmergent des visages de sultanes.Plus loin, les fleurs des citronniers se fanent,Des vaisseaux lumineux abordent dans les ports…Comme la lampe est belle et qu’il fait beau dehors !… L’éléphant d’ivoire sommeille…Du plafond toutes les étoiles sont tombées…Avant que le Bouddha s’éveille,Avant que les portes de bronze soient fermées,Les minuscules portes du bonheur,Montez, montez, ô scarabées,Montez vers ma poitrine et montez vers mon cœur… Petit