Est-ce celle que j’aime…Est-ce celle que j’aime ? Est-ce une autre ? Qu’importe !Toute forme, ce soir, a l’aspect d’une sœur.Les pas se sont éteints et les heures sont mortes…Chaque visage flotte en un bain de douceur. En un halo de sympathie et d’espérance,Chaque visage clair émerge des coussins…La douce et chère et naturelle ressemblance !Le peignoir japonais s’entrouvre sur le sein… C’est cette odeur de thé, de jeune feuille et d’ambreDont sa peau m’enivrait jadis, subtilement,Qui se mêle, ce soir, à l’air chaud de la chambrePrès du brûle-parfums de bronze encor fumant. C’est ce long mouvement du bras pour une étreinteQui me prenait contre elle et ne me serrait pas,Ce sont ces doigts traînants, ces paroles éteintes,Cette bouche s’offrant comme un fruit délicat. C’est elle ? C’est une au