CHAPITRE XIIIUn dessin au crayon Quand les périls sont passés, on les mesure et on les trouve grands. On s’étonne de sa fortune ; on pâlit de la peur qu’on aurait pu avoir ; on s’applaudit de ne s’être laissé surprendre à nulle faiblesse, et l’on sent une sorte d’effroi réfléchi et calculé auquel on n’avait pas songé dans l’action. La poudre fait des prodiges incalculables, comme ceux de la foudre. L’explosion avait fait des miracles, non pas de force, mais d’adresse. Elle paraissait avoir mesuré ses coups et choisi son but. Elle avait joué avec nous ; elle nous avait dit : J’enlèverai celui-ci, mais non ceux-là qui sont auprès. Elle avait arraché de terre une arcade de pierres de taille, et l’avait envoyée tout entière, avec sa forme, sur le gazon, dans les champs, se coucher comme une