Une étrangère chez les Vikings tome 2

Chapitre 3

Falco :

Je fronce les sourcils ne comprennent pas où il veut en venir. Je m’apprête à retourner là-bas, mais il m’attrape par le bras et me regarde d’un air grave… Que s’est-il passé ?

_ Qu’est-ce qu’il y a ?

_ Quoi qu’il arrive, quand tu arriveras face à Alana… Ne t’énerve pas.

_ Einar… Pourquoi tu dis ça ?

_ Dis-toi, qu’elle veut t’épouser.

_ Einar…

Je lui tourne le dos et retourne là-bas, quand j’arrive tout à l’air normal. Je m’avance vers elle suivie de près pas Einar. Sven s’avance vers nous, tout sourit.

_ Falco, je suis désolé du comportement stupide de ma fille. Mais tout ira bien maintenant, j’ai eu une petite discutions avec elle.

Je fronce encore les sourcils et regarde Einar du coin de l’œil…

« Ne fais rien de stupide, surtout... »

« Que lui a-t-il fait ? »

« Juge toi-même. Mais NE FAIT RIEN!! »

_ Si vous ne voulez plus l’épouser, j’en serais triste. Mais je comprendrai tout à fait que…

_ Je veux toujours l’épouser.

_ Vous changez d’avis… Oh ?? Bien, alors allons s'y.

Je lui tourne déjà le dos et pars directement la voir. Quand je vois son visage, je serre les dents si fort que ma mâchoire m’en fait mal. Sa joue est enflée et rouge. Son œil commence à prendre une teinte bleuâtre. Sa lèvre semble légèrement gonflée et on peut y voir des traces de sang. Elle n’ose pas me regarder et garde les yeux rivés au sol.

« Je vais é*****r cette ordure !!! » Hurle Disco dans ma tête.

« Non, on ne peut pas Disco… Mais j’aurais ma revanche... »

Tout le monde se place et fait comme si de rien était, avant que l’ancien, nous mari. Je pose délicatement ma main sous son visage et en lui caressant doucement la joue, je lui relève son visage. Je veux qu’elle me regarde dans les yeux.

_ Tu es sûr que c’est ce que tu veux.

Elle ne répond rien, mais me sourit doucement et acquiesce… J’acquis à mon tour et me tourne vers l’ancien, lui fessant signe qu’il peut commencer… Tout le temps que dure la cérémonie, je garde les poings serrés m’empêchant de me jeter au cou de ce qui sera bientôt mon beau-père et de lui arracher la tête. Je me noie dans le regard bleu d'Alana. Fulminant en moi cette colère que j’ai de plus en plus de mal à contenir… Quand l’ancien nous déclare marié, je n’ai toujours pas décoléré. Mais malgré tout, c’est avec douceur que je me penche vers elle pour frôler sa lèvre meurtrie… Elle grimace un peu et je dois puiser en moi toute ma bonne volonté pour ne pas laisser échapper Disco…

Alana :

Et voilà, je suis marié avec Falco Njàll… Tout le long de notre mariage, j’ai pu ressentir la colère qui émanait de lui. Était-ce contre moi ? M’en veut-il pour ce que j’ai dit ? La soirée se déroule et je n’ai pas bougé de mon siège. Ma joue me fait toujours mal et ma lèvre a du bien enflé, car quand je passe ma langue dessus, je sens le renflement. J’étais tellement perdu dans mes pensées, que je n’entends pas tout de suite Falco me parler. Ce n’est que quand il pose sa main sur ma cuisse que je relève la tête vers lui. Il me regarde droit dans les yeux, d’un regard compatissant…

_ Je suis désolé…

Je le regarde étonner, pourquoi dit-il cela ? De quoi est-il désolé ? De m’avoir épousé ? Peut-être aurait-il voulu que ce mariage n’ait pas lieu ? Je tente quelques mots, fessant abstraction à la douleur de ma lèvre…

_ De… De quoi… Es-tu désolé ?

Il ne dit rien et se contente de toucher du bout des doigts ma joue… J’ouvre grand les yeux, est-ce pour ça qu’il s’en veut ? Mais pourquoi ? Il n’y est pour rien.

_ Ce n’est pas ta faute… Tu n’y es pour rien.

_ Si… Si j’étais resté et avais attendu que votre discutions avec ton père soit terminé… Au lieu de ça, je me suis emporté et… J’ai cru que tu ne voulais pas m’épouser. Que tu cherchais un moyen d’y échapper.

_ Je t’ai dit que j’acceptais de t’épouser… Ne t’en fais pas pour ça… Ce n'est pas grand-chose, j’ai l’habitude. Il n’est pas beau de voir mon père en colère et… Je l’avais mérité, je l’ai provoqué.

_ Tu n’as rien mérité du tout !! Il n’est pas digne d’un homme de s’en prendre à une femme.

Alors là, je ne sais plus quoi dire… Aussi naturellement que possible, je lui souris et dépose un timide b****r sur ses lèvres avant de le remercié… Un petit sourire apparaît au coin de ses lèvres et ses yeux tendres se posent dans les miens…

_ Jamais, je ne te ferai de mal… Je te le promets…

_ Il me semble qu’une fois, tu avais dit que si tu devais te marier plus tard… Ta femme devrait se taire et t’obéir au doigt et à l’œil ! Dis-je avec humour.

_ J’ai dit ça, moi.

_ Mmm, oui… C’était lors d’une de vos visites, toi et tes frères discutaient de vos futures et vous en êtes venue à parler de vos futures femmes.

_ Ou là, ça doit dater tout cela. Je n’en ai aucun souvenir.

_ Moi, je m’en rappelle. Tu voulais que ta femme soit grande, belle, obéissante, bonne cuisinière… Ah et muette afin qu’elle ne te casse pas les oreilles avec sa langue bien pendue.

_ Ce n'est pas à mon avantage tout ça… Oui, ça me revient. Si ma mémoire est bonne, il me semble que c’était, il y a une dizaine d’années.

_ Tout juste… J’ai trouvé ça ridicule et absurde.

_ Tu as de la chance que je tienne mes promesses.

_ Pourquoi dis-tu ça ?

_ Sinon, je t’aurais emmené dans ma maison et t’aurais fait taire de ma langue… Eh bien plus encore…

Quand je comprends ce qu’il veut dire, j’ai les joues qui deviennent rouges et me mordant la lèvre, geste qui me fait grimaçait dû à ma blessure. Je détourne le regard.

_ J’ai promis de ne rien te faire avant que tu ne sois prête et je tiendrais ma promesse… Mais tu devrais arrêter de faire ça. Me chuchote-t-il à l’oreille, afin que seul moi l’entende.

_ Q… Quoi donc…

_ Ce petit tic excitant que tu as de te mordre la lèvre quand tu es nerveuse…

_ Je… Ne fais pas ça !

_ Oh si… Ta lèvre en a eu assez pour aujourd’hui… Par ailleurs, j’aimerais que l’on parte se coucher tous les deux… Car j’ai de plus en plus de mal à me contenir vis-à-vis de ton père. Et l’alcool que j’ai ingurgité ne m’aide pas…

_ Je suis ta femme, il est de mon devoir de te suivre ou que tu ailles.

_ Bien… Alors viens… Laissons les continuer à faire la fête sans nous.

Il me tend sa main que je prends et m’entraîne à sa suite. Les rires d'Einar, Aleksi et d’autres que je ne connais pas me parvient à mes oreilles, ce qui me fait encore plus rougir… Falco s'en rend compte et passe son bras pour me tenir à ma taille et me colle à lui, me cachant de leur regard. Il se penche vers moi et chuchote…

_ Ne t’occupe pas de ses idiots… Ils sont encore plus soûls que moi.

On quitte la grande maison et le froid me saisit d’un coup. La nuit déjà bien avancée est glaciale et je commence à bientôt claquer des dents... Falco se tourne vers moi et m’enlace dans sa cape. Son bras toujours autour de ma taille est si chaud et confortable... On arrive bientôt à la hauteur d’une assez grande maison. Il pousse la porte et m’invite à entrer. Une fois à l’intérieur, l’obscurité fait place et je ne sais pas comment fait Falco pour s'y déplacé. C’est comme s'il arrivait à voir où il mettait les pieds. Je tente d’avancer et me cogne au premier pas.

_ N’avance pas, je ne voudrais pas que tu te blesses… Dit-il en allumer le feu dans la cheminée.

Je me mords à nouveau la lèvre et croise son regard. Ses yeux deviennent plus sombres en fixant ma lèvre.

_ Je t’ai demandé de ne pas faire ça… Tu es têtu…

_ Je… Pardon.

Il s’avance vers moi et lève sa main, instinctivement, je ferme les yeux et attends le cœur battant…

_ Alana …

Au son de sa voix, je rouvre les yeux pour voir qu’il est choqué…

_ Je ne vais pas te frapper…

_ Pardon… Je…

Ses sourcils se froncent et il sort de la maison, me laissant là… Je suis tout aussi choqué que lui par ma réaction… Voilà maintenant que je gâche ce qui devait être notre première soirée ensemble en tant que couple marié… Je suis une bien piètre épouse. J’inspire profondément et commence à regarder ce qui se trouve autour de moi. Autant m’habituait maintenant, comme je dois vivre ici. La maison n’est pas très grande, il n’y a qu’une grande pièce principale ou une table trône en son centre, une autre pièce dans le fond où je peux voir plusieurs lits d'une personne sur l'un d'eux, je peux voir une sorte de poupée de chiffons. Est-ce qu'il aurait des enfants ? Juste en avant de cette pièce, il y a aussi une échelle qui permet d’atteindre une seconde chambre ou y trône un grand lit qui semble bien chaud et bien moelleux… Un rideau dissimule une petite pièce qui sert de salle d’eau. Enfin salle d’eau, c’est surtout une cruche et un grand baquet.… Une fois, ma petite visite terminait, Falco n’étant toujours pas revenu. Je vais dans la petite pièce et me change, je défais ma coiffe et retire la robe de ma mère. Je garde ma robe de nuit et pars vers l’échelle, y grimpe et m’allonge dans le lit pour m’endormir en quelques secondes…

Falco :

Étant trop énervé pour dormir, je file vers la forêt et laisse libre cours à Disco pour se défouler dans la forêt… Mon loup court dans tous les sens, fonce droit devant lui. Au bout d’un certain temps, je fais demi-tour. Elle me manque déjà.

« Pourquoi avoir réagi comme elle l’a fait ? » Me demande Disco.

« À cause de son père. C’est sa faute tout ça. »

« Il faut lui faire payer ! »

« On ne peut pas, a cause de cette stupide alliance… Mais on pourra la venger plus tard. »

Quand on arrive, la lumière est toujours allumée, mais je ne la vois nulle part.

« Calme-toi, elle est là-haut. »

Je monte directement et la vois endormie dans mon lit… Je redescends pour mettre une tenue, car quand je me transforme, je déchire, mais habillé et il serait mieux qu’elle ne me voit pas nue tout de suite. Elle risquerait d’être traumatisée...

« Ça va les chevilles, pas trop enflé. »

Je ne lui réponds même pas et ouvre le coffre où je range mes habits. Prends un bas de pantalons et une chemise longue. Puis monte me coucher. Je me glisse dans le lit, prenant garde à ne pas la réveiller.

« C’est sûr que tu ne la réveilleras pas en te collant à elle et en la prennent dans tes bras. »

« Tais-toi, je suis sûr que si tu pouvais, tu remuerais ta queue de plaisir. »

« Ou là, c’est ambigu ce que tu viens de dire là !»

« Je ne parlais pas de ça !! Je parle de ta queue d’animal.»

« Tu t’enfonces !!»

« Je parle de toi !! Pas de moi !!»

« Mais bien sûr, ce n'est pas plutôt toi qui as la queue qui frétille. »

« Je ne sais même pas pourquoi je parle avec toi ! T’es qu'un animal ! Bonne nuit Disco ! »

« L’animal, il t’emmerde ! Mauvaise nuit !! »

Je lève les yeux au ciel et la sers davantage contre moi, lui embrassant le sommet du crâne, malgré la nuit noire, je regarde si sa joue n’a pas trop enflé, ni sa délicieuse lèvre. Quelle brute ce Sven, si j’avais su qu’il était aussi c*n… Je finis par m’endormir. J’espère que demain, la journée se passera mieux.