Comédie

1142 Words
Ma rencontre avec Rebecca s'était soldée par un échec cuisant. Plus tard au téléphone, elle m’avait fait comprendre qu'elle ne voulait rien savoir de moi et qu'elle de son côté n'allait pas se mêler de ce qu'il y avait entre Serena et moi. J'avais fini par accepter, mais malgré tout j'avais comme une douleur dans le cœur à l'idée de savoir que j'avais déçu quelqu'un comme elle. Ressaisis toi Ryan. C'est une femme du même acabit que sa sœur. Elle ne mérite rien d'autres que ça. Mais pourquoi je n'arrêtais pas de penser à elle depuis l'autre soir ? De toutes les façons, ma vengeance passait avant toute chose. De plus, ce sentiment que j'éprouvais devait être passager. Maintenant que je savais qu'elle garderait le silence, je pouvais continuer mes affaires. *** En chemin pour le travail, je lançais le numéro de Serena pour discuter avec elle. Serena : Allô ? --- C'est Ryan. S'il te plaît, ne raccroches pas! Serena : Qu'est-ce que tu veux ? --- Il faut qu'on parle toi et moi. Serena : On n'a plus rien à se dire, depuis cinq ans déjà Ryan. --- Je sais que tu es remontée après moi. Mais crois-moi je peux t'expliquer. Serena : Laisse-moi rire. --- Je te demande juste d'accepter me voir. Où tu veux, quand tu veux ! S'il te plaît. Serena, tu n'imagines pas combien j'ai pensé à toi toutes ces années. Et je sais que tu as dû refaire ta vie. Mais je me dis qu'il n'est jamais trop tard pour repartir sur de bonnes bases. Serena : Ryan! --- Ne me dit pas non s'il te plaît. Je prendrai volontiers une deuxième gifle mais ne me dis pas non. S'il te plaît. Je l'entendais soupirer derrière le téléphone. Serena : Okay. Quand ? --- Selon ta convenance. Je connais un très bon restaurant du côté de... Serena : Je n'ai aucune envie de m'afficher en ta compagnie. Elle était dure avec moi... --- D'accord chez moi ? Serena : Chez moi, samedi après-midi. Et pries pour que je ne te tue pas! (En raccrochant) Une fois la ligne coupée, je pris une profonde inspiration pour revenir à moi. Ça demandait trop d'énergie de jouer les hypocrites. Beaucoup d'énergies. Je repensais à ce jour il y a cinq ans et je me rappelais du coffret rouge que j'avais jeté en route. A l'intérieur se trouvait une bague rouge sertie de diamants. Et dire que je voulais t'épouser. J'étais un vrai c*****d! *** Pendant ce temps, du côté de Serena Félix : Tu étais au téléphone avec qui ? (Dit-il en entrant dans son bureau) Serena : Oh bof, un client trop têtu. Il voulait qu'on se rencontre samedi. Félix : Ça ira où tu auras besoin que je sois là ? Je peux repousser mon vol. Serena : Non, ne t'en fait pas. Je peux gérer. Félix : D'accord madame la cheffe ! Il prit place sur le siège en face de son bureau et ajoutait dans son costume sur mesure. Félix : Et quand est-ce que tu comptes dire à Ryan pour nous deux ? Serena : Lui dire quoi ? Félix : Eh bien qu'on est ensemble. Elle rapprocha le dos de sa main près de sa bouche pour cacher un rire narquois puis renchérit. Serena : Félix, je te l'ai déjà dit. Toi et moi on ne fait que b****r. Rien de plus! Félix : Ce n'est pas l'impression que j'ai quand je suis au-dessus de toi. Jusqu'à quand tu vas faire semblant d'être ce que tu n'es pas Serena ? Personne d'autres que moi n'est en mesure de te comprendre et tu le sais. Serena : Tu es un bon coup c'est vrai. Mais ça ne sera jamais plus que ça entre nous. Félix : Si je ne peux pas t'avoir, ni Ryan ni personne d'autre ne le pourra. Serena : Tu délires. Et qui t'a dit que Ryan voulait encore de moi !? D'ailleurs je suis libre de faire ce que je veux que je sache. Félix : On n'est jamais trop prudent. J'irai lui dire toute la vérité. Serena : Mais vas-y je t'en prie ! A ton avis, lequel de nous aura le plus à perdre ? Tu es son meilleur ami. Ne fais pas cette tête. Au début toi et moi nous étions mis d'accord que c'était juste pour du sexe Félix Felix : Mais moi je t'aime ! Et puis, c’est bien plus que ça entre nous. Tu veux que je te rappelle notre … Serena : Non ! S'il te plaît n'en reparlons plus. Et crois-moi si Ryan venait à être courant pour nous deux, tu le perdras et nos petits jeux aussi par la même occasion. Félix quitta son siège et marchait vers la sortie, tout souriant. Serena : Qu'est-ce qui t'amuse ? Félix : Tu es une femme fatale Serena. C'est dommage que mon ami ne s'en est jamais aperçu. Mais un jour tu finiras à moi. Tu le sais! Serena : Félix sors je t'en prie. J'ai du travail. Il sortit et referma derrière lui. Quelques minutes après s'être calmée, elle repensait à sa conversation téléphonique. --- Pourquoi est-ce que tu étais parti sans me dire Ryan ?! *** Les jours se succédaient comme des heures, et vendredi soir, avant que je ne sorte du travail, mon père fit irruption dans mon bureau pour me parler. Papa : Comment vont les affaires mon fils ? --- Bien papa. On a pu combler le trou financier de ce mois. Je t'expliquerai tout en détails dimanche en famille. Nous avons même trouvé de nouveaux partenaires. Papa : Bravo. Tu es le digne fils de ton père. --- Merci papa. Papa : Et maintenant que tu es devenu un homme, je pense qu'il serait grand temps que tu envisages te marier. --- Je ne suis pas sûr que je sois fait pour ce genre de chose papa. Papa : Puis-je savoir pourquoi ? --- Je crains de ne pas être en mesure de trouver une femme comme maman. J'ai été trop souvent déçu. Papa : Oh mais tu sais, j'ai moi-même été déçu par ta mère. Ta mère aussi a souvent été blessé. Mais ce n'est pas le nombre de fois qu'on te blesse qui importe. --- C'est difficile de supporter une blessure. Papa : Pas tant que ça. Le secret c'est de toujours garder à l'esprit que ce qui vous unit est plus fort que ce qui veux vous séparer. Et je parle par expérience. Je suis certain que tu trouveras une femme encore meilleure que ta mère et je te le souhaite d'ailleurs. --- Merci papa. Je le raccompagnai chez lui et regagnait le chez moi plus tard en soirée. J'allais avoir un lendemain très agité donc je devais me préparer en conséquences. ***
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