XCouché au point du jour, après une nuit blanche aussi secouée, Gontran aurait dû dormir à poings fermés. Il n’en fut rien. Son cerveau surexcité lutta contre le sommeil. Seulement, au lieu que ce fût son aventure de la cave et le récit inachevé du beau Victor qui causât son insomnie, l’obsession qui le fit s’agiter sur sa couche sans pouvoir s’assoupir vint de sa rencontre avec celui que, dans sa jalousie, il appelait : l’amant de Madeleine ! Tous les évènements, si récents pourtant, qui avaient précédé cette rencontre, l’artiste les avait oubliés, tant son unique pensée s’était concentrée sur ce jeune homme inconnu. – Comment se fait-il que ma délivrance vienne de lui ? ne cessait de se demander l’artiste. Et, par une pente inévitable, le souvenir du peintre glissa doucement vers ce