XXV Rube rôti vivant. Une fin prompte, certaine et terrible, attendait Rube. Cinq minutes encore, et il devait périr. Le rempart de feu, qui avançait plus rapidement qu’une charge de cavalerie, devait bientôt l’envelopper et lui donner la mort plus sûrement que ne l’eussent fait des coups de carabine ou de sabre. Çà et là jaillissaient de la ligne principale de puissantes langues de feu qui, semblables à des géants féroces, étendaient les bras pour saisir avidement leur victime. Rube sentait dé à leur haleine brûlante ; encore une minute, et il devait succomber. Garey et moi attendîmes dans une sorte de stupeur les progrès des flammes. Aucun de nous n’articula un mot : une douloureuse émotion nous empêchait de parler. Nos cœurs battaient à se rompre. Le mien se serrait cruellement ; po