XXXVII Un renfort. Pour la première fois depuis la rencontre de la guérilla, je respirai librement à la pensée d’une prochaine délivrance ; mon compagnon partageait cet espoir. Nous songeâmes alors à nos chevaux, dont le sort nous causait — à moi du moins —les plus vives appréhensions. Aussi longtemps qu’il était probable que chaque minute pouvait être la dernière de ma vie, j’avais considéré la destinée de Moro et du coursier blanc comme une affaire secondaire ; maintenant que je me croyais certain de survivre à cette terrible aventure, l’instinct naturel qui rattache l’homme à la vie reprenait tous ses droits. Je résolus d’observer les mouvements des guérilleros, pour les empêcher de s’emparer, s’ils le tentaient par hasard, de mon cheval et de l’autre qui m’avait entraîné dans cette p