XXXVI Escalade de la mesa. Oh ! puisse l’obscurité être longue ! Nos cœurs battaient avec anxiété, le mien du moins. Rube observait les guerilleros et les tenait en haleine en leur montrant son visage. Mes yeux, dardés sur le mur rocheux, cherchaient en vain à découvrir, dans les ténèbres, notre camarade ; je pouvais distinguer sur le roc un léger frôlement qui s’affaiblissait peu à peu. Heureusement, Garey avait des mocassins aux pieds, et le bruit de ses pas était trop faible pour être entendu de nos ennemis. Oh ! puisse l’obscurité être longue !... Au bout de cinq minutes peut-être, une immense lueur éclaira tout à coup la prairie. Ciel ! Garey était à peine à moitié du roc escarpé. Nous le vîmes sur une saillie, le corps appuyé contre la mesa ; ses bras étendus horizontalement lui do