CHAPITRE VIII Joli jonc La petite cour située entre les bâtiments de l’Académie royale de Musique et les galeries de l’Opéra était alors plus sombre encore qu’aujourd’hui, et surtout plus boueuse. On l’a sablée récemment. C’est l’humble square de cette cité brillante et populeuse comprise entre le boulevard et les rues Grange-Batelière, Lepelletier et Pinon. Il faut, paraîtrait-il, à tout palais, suivant son importance, un tas de fange petit ou grand. L’Opéra, qui ne loge que des rois pour rire, possède seulement ce trou humide, tandis que les Tuileries ouvrent leurs nobles fenêtres sur un amas de boue qui déconcerterait le balai d’Hercule. Autrefois, dit-on, les seigneurs suzerains donnaient à leurs vassaux une cédule de l’hommage reçu. Plus n’est besoin de cette formalité gothique,