Chapitre 2

1737 Words
Léo Je m'approche lentement d'elle, prêt à lui retirer se satané chaperon. Pourquoi cache-t-elle son visage ? C'est une question que je me pose depuis la première fois que je l'ai vu. Mis à part sa jolie bouche, je n'ai pas vu grand-chose d'elle. Elle se fige et ne bouge plus. J'ignore de quoi elle a peur. Peut-être est-elle marquée par une marque ou une cicatrice. Je n'en sais fichtrement rien. Je ne me décourage pas par son mouvement de recul et tends les mains saisissant le bord de la capuche. Je le soulève et la regarde. Elle ferme les yeux et attend. Elle est telle que je l'imaginais, belle. Belle à en mourir. Elle n'a toujours pas ouvert ses yeux. Ce qui m'intrigue, je fronce les sourcils, et du bout des doigts lui caresse le visage. Lui intime de me regarder... Depuis ce premier jour où je l'ai vu à la sortie de l'église, cette jeune demoiselle m'a tapé dans l'œil et depuis, je fais tout mon possible pour la voir. Lui parler. Me rapprocher d'elle. Même si j'ai l'impression qu'elle, fait tout le contraire et cherche à me fuir comme la peste. J'en ignore également la raison. Cette dame est un vrai mystère pour moi. Un mystère que je compte bien résoudre et faire mienne... Lillian : Votre curiosité est telle satisfaite, monsieur ? Si vous permettez, je suis extrêmement sensible à la lumière. Puis-je remettre mon chaperon à présent ? Ce serait donc pour ça ? Une simple sensibilité à la lumière, lui ferait donc dissimuler les yeux ? Moi: Je l'ignorais, excusez-moi. Dis-je en replaçant délicatement son chaperon sur sa tête, mais en m'arrangeant pour voir ses yeux dès qu'elle les ouvre. Ils sont d'un bleu si translucide, presque blanc. Je n'avais jamais vu d'aussi radieux. Ils sont tout simplement MAGNIFIQUE. Elle me regarde sans sourciller, les yeux grands ouverts. Comme si le fait de voir ses yeux était un danger pour elle... Ce qui est absurde. Moi : Dommage de caché de si beaux yeux. Vous êtes une très belle femme, miss Zander... Elle baisse la tête gênée et rougissante que je la complimente, sûrement. Depuis que je suis venue ici m'occuper de ce village en tant que shérif, je l'ai croisé à plusieurs reprises et chaque fois, je la trouvais fascinante. Mais ça n'a pas l'air d'être son cas à mon sujet. Je l'ai déjà vu à plusieurs reprises faire demi-tour ou entrer dans une boutique. Elle ne sait pas que je la repère dès qu'elle entre au village. Mon sang ne fait qu'un tour dès que mes yeux tombent sur sa svelte silhouette. Lillian : Si vous le permettez, pourrions-nous nous remettre en route, je ne voudrais pas que ma mère s'inquiète. Moi : Oh oui, bien sûr. Allons y. Je ramasse le panier à mes pieds et reprends la route à ses côtés. Elle est peu bavarde, pour une femme. Moi : Eu... Est-ce que vous et votre famille aller assister au bal du printemps ? Lillian : Non, notre père et nos frères sont au combat. Il n'est pas question que nous faisions la fête pendant qu'eux sont là-bas à combattre ses foutus ogres. Dit-elle agacé. Moi : Oh, je l'ignorais. Mais il me semble avoir vu l'un de vos frères dans les champs ? Lillian : Dimitri n'est pas mon seul frère. Tyler et Nicole étaient en âge de combattre l'hors du recrutement. Ils sont partis en même temps que notre père. Moi : C'est si triste. Cette guerre ne finira tel donc jamais ! Lillian : Vous n'êtes pas parti combattre. Moi : Non. Je voulais y aller, mais ils ont dit que les hommes d'autorité devaient rester pour faire régner l'ordre ici même, afin d'éviter le K.O Lillian : Je vois... Cela vous a évité d'avoir à les affronter... Moi : Me prenez-vous pour un lâche !!... Lillian : Ce n'est pas ce que j'ai dit. Mais tout porte à croire que vous avez évité cette bataille. Moi : Et bien vous vous trompez !! J'aurais préféré y aller et me dire que je risque ma vie pour protéger la vie des honnêtes gens, de vous protéger, miss... Lillian tourne ses magnifiques yeux vers moi et mon cœur loupe un battement. Elle se retourne et reprend la route. Je n'avais même pas réalisé que nous nous étions arrêtés. Je ne voudrais pour rien au monde qu'elle pense que je suis un lâche. Nous arrivons à regret près de chez elle. Moi : Dans tous les cas, c'est bien dommage. J'aurais bien aimé vous inviter à assister au bal à mes côtés. Lillian : ... Oui, comme vous dites... Vraiment dommage... Mais ainsi soit-il. Tant que mes frères et mon père ne seront pas revenus. Il n'en sera rien... J'allais répliquer quand une petite voix nous interrompit. ... : Lillian !!! Crie une fillette en courant vers elle. Quand elle me voit, elle se fige. Ses yeux passent de moi à mon cheval dont je tiens les rênes depuis tout à l'heure. Lillian : Sue, ne cours pas, tu vas tomber ! Ma petite sœur, Sue. Sue, voici le shérif Mackenzie. Moi : Bonjour, charmante demoiselle... La petite lève la tête vers moi, la bouche grande ouverte. Je lui fais un clin d'œil, ce qui la fait rire et elle repart en courant. Lillian : Bon, je vous remercie de m'avoir raccompagné, shérif Mackenzie. Je ne vous retiens pas plus longtemps. Vous avez sûrement encore beaucoup de choses à faire. Moi : Oui, bien sûr. Je ne vous dérange pas plus longtemps et... ... : Lillian ! Viens donc et dis à notre bon shérif de venir se rafraîchir ! Crie une dame que je suppose être sa mère. Je l’entends soufflé dans ses dents, et je me retiens de rire. J'attends patiemment qu'elle me pose la question. Elle lève les yeux au ciel et râle un peu. Ce qui me donne encore plus envie de rire. Mais ça me confirme aussi qu'elle ne semble gère m'apprécier. Ce qui est bien dommage. Car moi, je l'apprécie de plus en plus... Lillian : Vous voulez entrer et prendre un rafraîchissement ? Moi : Si cela me permet de rester plus longtemps en votre compagnie, ce sera avec plaisir. Lillian : Bien... Si vous voulez bien me suivre... Shérif : Jusqu'au bout du monde. Murmurais-je. Elle tourne les talons et va vers la maison en traversant la cour à grand pas. .... : Lillian, tout est prêt pour ce soir. Il ne reste plus qu'à... Lillian : Dimitri !! Tu connais le SHÉRIF Mackenzie... Dimitri : Oh ! Eu... Ouais, Salut shérif ! Lillian : Il m'a raccompagné... Dimitri : Oh... Oh, merci, c'est vraiment aimable à vous... Je fronce les sourcils, pas dupe de leur petit numéro. Il allait lui dire quelque chose, et elle l'en a empêché... Qu'est-ce qu'il me cache ? Ma curiosité de shérif prend le dessus. Moi : Vous avez donc prévu quelque chose de spécial ce soir ? Je les vois échanger un regard avant de me répondre. Lillian : Oui. Ce soir, c'est la pleine lune et nous allons en profiter pour coupé les cheveux de tout le monde. Moi : ... Eu... Quel est le rapport ? Dimitri : Vous ne savez donc pas le bienfait qu'à la pleine lune sur la chevelure. Les cheveux poussent plus vite et sont plus forts et soyeux. Moi : Vraiment ? Je l'ignore... Dimitri : Bien sûr regardé... Lillian : Dim... Qu'est-ce que tu fais... Il se tourne vers sa sœur qui le regard en premier temps sans comprendre ce qu'il fait. Puis méchamment, quand elle comprend ce qu'il fait... Lui, ni prête aucune attention. Il l'a fait pivoter et lui retira sa cape de ses épaules, laissant apparaître une magnifique chevelure châtaine. Celle-ci lui arrivait à mi-cuisse, ce qui me permit d'admirer son beau petit postérieur... J'en suis bouche baie. Dimitri : Touché... Dit-il tout sourire. Lillian : J'vais te tuer, Chuchota-t-elle. Je prends un malin plaisir à glisser mes doigts dans sa chevelure et fait exprès d'égarer mes mains pour caresser la peau nue au niveau de sa nuque. Sa peau est douce et chaude. Quand elle sent le contact de mes doigts sur sa peau, elle se radie immédiatement et me regarde. Si elle voulait dissimuler ses yeux au début. Là, il est clair que ses ratés. Elle a les yeux tellement ouverts qu'ils pourraient quitter leur orbite. Je ne peux pas m'empêcher d'en rajouter une couche. Moi : Il est vrai que c'est très doux au toucher... Dis-je le sourire aux lèvres. Je la vois rougir et devenir aussi rouge qu'une pivoine. Dimitri : Vous voyez, c'est le pouvoir de la pleine lune... Lillian : Vous vous endormirez moi bête ce soir. Elle fusille son frère du regard. Puis, elle tourna les talons et retourna à la maison, comme s'il y avait le feu... Dimitri : Ah les filles, je ne les comprendrai jamais ! Moi : Elles sont un grand mystère. Et... Ta sœur plus encore pour moi. Je le vois faire des allers-retours entre le dos de sa sœur et moi... Dimitri : Vous... Ma sœur vous plaît ?? Je ne lui cache pas et lui avoue comme si c'était normal. Moi : Plus que ce que vous ne pouvez l'imaginer... Mais j'ai l'impression que ce n'est pas réciproque. Il vire à nouveau son regard vers la maison où elle a disparu. Puis explose de rire. Je le regarde étonné. Il pose son bras droit sur mon épaule puis une fois le fou rire passé. Dimitri : Alors dans ce cas, bonne chance shérif... Il vous en faudra. Parce que Lilli a un caractère. À vous faire froid dans le dos. En plus, c'est elle qui commande depuis le départ de notre père et ça la rendue... Comment dire... Très mûr pour son jeune âge... Moi : Ça tombe bien, j'aime bien les défis. Mais et votre mère ? Il perd son sourire et baisse la tête... Dimitri : Depuis que père est parti... Elle n'est plus la même... Il lui manque... Et elle passe son temps à regarder par la fenêtre guettant son retour. Lilli a pris le domaine en main et sans elle, beaucoup de chose ne serait pas ce qu'il en est aujourd'hui... Bon allons y sinon je vais me faire enguirlander...
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