CHAPITRE XIV Sous terre En marchant, Jules me donnait des explications. Il me parla notamment d’une sorte de sauvage dont une partie de l’existence s’écoula dans les catacombes. Des ouvriers, maintes fois le virent courir à travers les galeries, jetant des cris inarticulés, comme un animal effrayé qui se sauve à l’approche des hommes. Ils avaient à peine le temps de distinguer ses longs cheveux encrassés de plâtre, tombant sur ses épaules, son torse couvert d’un lambeau de guenilles, ses jambes, ses bras et ses pieds nus. On était plusieurs années sans le rencontrer ; puis un beau jour, un carrier pendant son travail entendait un léger frôlement sur le sol derrière un pilier ; il levait les yeux et apercevait le sauvage déjà loin, fuyant avec l’agilité d’un oiseau. On organisa des batt