XIX Marthe était levée depuis longtemps quand Horace se réveilla. Il était tard. Horace avait bien dormi ; il avait l’esprit calme et reposé. Des idées plus riantes lui vinrent, lorsqu’il entendit les moineaux s’entre appeler sur les toits, où le soleil d’une belle matinée d’hiver faisait fondre la neige de la veille. « Ah ! ah ! dit-il, on a faim et froid là-haut ? c’est encore pis que chez nous. Si tu n’as plus de pain, ma pauvre Marthe, tes habitués n’auront plus de miettes, et ils se plaindront de toi. – Cela n’arrivera pas, dit Marthe ; je leur ai gardé une partie de mon souper d’hier au soir, un peu de pain de seigle. Ces messieurs ne sont pas difficiles, ils ont fort bien déjeuné. – Ils sont plus avancés que nous, n’est-ce pas ? – Qu’est-ce que cela fait ? dit Marthe ; nous dîne