Ce fut vers les derniers jours de septembre que la jeune fille connut la misère noire. Pépé était tombé malade, un gros rhume inquiétant. Il aurait fallu le nourrir de bouillon, et elle n’avait pas même de pain. Un soir que, vaincue, elle sanglotait, dans une de ces débâcles sombres qui jettent les filles au ruisseau ou à la Seine, le vieux Bourras frappa doucement. Il apportait un pain et une boîte à lait pleine de bouillon. – Tenez ! voilà pour le petit, dit-il de son air brusque. Ne pleurez pas si fort, ça dérange mes locataires. Et, comme elle le remerciait, dans une nouvelle crise de larmes : – Taisez-vous donc !... Demain, venez me parler. J’ai du travail pour vous. Bourras, depuis le coup terrible que le Bonheur des dames lui avait porté en créant un rayon de parapluies et d’omb