— Vous m’avez fait du mal, dit-il, beaucoup de mal ; mais je ne vous en veux pas. J’ai mérité tout cela par mon manque d’esprit et d’éducation. Que voulez-vous ! je n’ai jamais fait la cour à une femme si haut placée, moi, et ce que j’imagine de plus artiste et de plus délicat est précisément ce qui l’offense le plus…, tandis que vous… avec rien, avec des airs et des paroles, vous qui ne la connaissez que d’hier et qui ne l’aimez certainement pas comme je l’aime, moi, depuis deux ans…, car il y a deux ans, oui, deux ans que j’en suis malade, que j’en deviens fou chaque fois que je la rencontre !… J’en perds l’esprit, entendez-vous, mon cher ? Et je vous le dis, à vous, mon rival, destiné à me supplanter parce que vous avez pour vous la musique du sentiment, et que les femmes les plus sensé