V La vengeance d’Elina SaugeonMme Saugeon et sa fille avaient été informées des premières du mariage projeté entre le prince de Valberg et Mlle d’Aimery. La mère en avait pris sagement son parti, et avait engagé Elina à faire de même ; mais celle-ci, qui ne pouvait renoncer à ses rêves de grandeur, tant qu’il lui restait la moindre lueur d’espérance, avait eu recours, pour rompre le mariage, à des manœuvres qu’on me dispensera de qualifier. Elle avait écrit au prince trois ou quatre lettres anonymes qui ne faisaient honneur qu’à son imagination, et dans lesquelles elle s’efforçait de noircir sa pure et innocente rivale. Ces lettres n’auraient pas manqué peut-être de produire un certain effet, si cette excellente comtesse d’Heudicourt, qui avait aidé à les fabriquer, n’eût averti Amédée, d