CHAPITRE 4⚔️

2871 Words
Rachel - Quoi? Non... non je l'ai laissé chez elle. Travis - Elle est passée au département tout à l'heure pour me prévenir. Rachel - Comment ça ? Est-ce à cause de ma mère ? Travis pourquoi tu ne l'as pas arrêté ou essayé de la convaincre qu'elle était en sécurité ici désormais ! Pourquoi tu l'as laissé partir réponds! Travis - Calme-toi mon amour ce n'est pas bien pour le bébé... Rachel - Ohrr Arrête j'ai le droit de m'énerver ! Co... comment... Travi - Hey, chérie, calme-toi allez. Maria a eu un problème a et Alayaäna a dû partir. Elle m'a demandé de m'occuper de toi et de te dire .. Rachels - Travis ! Travis - Tu sais que Maria est de sa famille, la seule qui ait un lien de sang avec elle. Rachel - Et donc quoi nous on ne compte pas? Travis - Ne t'emportes pas, Tout ça n'a rien avoir avec toi, ni moi ni ta mère d'ailleurs ! Ça ne concerne qu'elle. Elle est grande et intelligente tu dois arriver à accepter ses décisions. Rachel resta silencieuse une seconde avant de lancer d'une petite voix : Rachel - Tu l'aurais vu aujourd'hui Travis, elle avait l'air si amer... si froide! Qu'est-ce qui a bien pu arriver à Ma Yaäna. Travis - Je ne sais pas, mais tout vas s'arranger. Dit-il en la prenant dans ses bras. Rachel - Je ne vois pas comment. Travis - Elle t'aime fort, tout va s'arranger tu verras. Il se mit à lui frotter les épaules tout en sachant que les choses pourraient encore plus s'envenimer avec le voyage d'Alayaäna. Il aurait peut-être dû rien faire mais sa conscience lui montrait cette voie et il ne pût faire autrement. C'était peut-être ça qui allait complètement l'achever... Akmar descendît de la voiture avec son gros manteau, son regard noir contrastant avec la pâleur du paysage. Il neigeait et faisait beaucoup trop froid. Il n'était pas fan de la neige, encore moins de ce continent ! Akmar - Je déteste cette partie du globe ! Grinça t'il. Farès en prît compte. Il savait que Akmar se donnait beaucoup de mal, se battant contre lui-même pour sa belle Alayaäna. Farès - Appartement deux cent douze Monseigneur. Il regarda ce paysage pâle qu'il avait en horreur, et dire que c'est ici que vivait sa petite protégée... s'il pouvait encore l'appeler comme ça. Aussi étrange et inimaginable soit-il, il appréhendait sa réaction car même si dans ses souvenirs c'était une belle femme compréhensive, il doutait fort qu'elle lui saute dans les bras. Il ne voulait pas lire cette déception, cette douleur ou même une quelconque rancoeur dans les yeux d'Alayaäna, mais savait qu'il la bouleverserait de la pire des façons et pourtant, il voulait se montrer égoïste, il n'avait aucune intention de faire machine arrière. Il était là, il allait la ramener quoi qu'il en coûte! Sans un mot, il passa devant la réceptionniste le regard fermé. Réceptionniste - Mais ... oh attendez vous devez vous... Elle s'arrêta soudain en relevant la tête. Akmar venait de lui lancer un regard glacial qui la calma direct. Elle réajusta ses lunettes toute paniquée. Farès resta au bout des escaliers tandis que le Cheikh s'avançait dans les couloirs froids et sans vies. Ses pas étaient lourds et décidés et soudain sa gorge se noua. Ça, c'était une sensation très nouvelle pour lui, et dire que c'est revoir Alayaäna qui lui faisait ça. Il s'arrêta net devant la porte. Beaucoup de choses se bousculaient dans son esprit mais pour le moment il se concentrait sur une seule : Alayaäna ! Il posa sa main de part et d'autre de la porte puis arracha rapidement le pansement en toquant énergiquement. Il n'y avait aucun bruit derrière la porte et ce silence inquiétant irritait ses sens. Il tenta d'ouvrir mais c'était verrouillé. Farès s'interdit d'approcher. Il pouvait l'aider pour tout mais ça, c'était une épreuve qu'il devait surmonter seul. C'était à lui de recoller les morceaux et de réparer ce qu'il avait cassé. Il toqua à nouveau et sa frustration se ressentait à chacun de ses coups. Il ne devait pas déraper, il fallait qu'il garde son calme même si ça devenait presque impossible. Il serra les dents et toqua encore, s'interdisant de parler pour éviter d'envenimer les choses avec sa rage Non contenue quand la réceptionniste d'une quarantaine d'années s'approcha de Farès toute hésitante à cause de La posture et la carrures des deux hommes. Réceptionniste - Exc... excusez-moi monsieur mais dites-lui que la jeune femme chinoise qui loue cet appartement n'est pas ici, elle est sortie il y'a plus de deux heures avec une petite valise. Akmar, extrêmement attentif entendît sa phrase malgré cette voix apeurée et s'avança vers elle. La pauvre femme en sueur manqua de rater une marche à cause de sa marche à reculons tellement elle était intimidée. Akmar - Où! Exigea cette grosse voix la fît sursauter. Réceptionniste - Je... je ne sais vraiment pas. Vous savez, elle ne parle pas beaucoup et ne dit que très rarement bonjour. Elle sort uniquement pour aller à son boulot ou courir. Akmar - Il n'y a rien qui me renseigne sur l'endroit où elle peut être dans votre passionnant récit! Grinça t'il. Elle déglutît avant d'abréger rapidement : Réceptionniste - Il y'a une... une jeune femme enceinte qui vient souvent la voir je... je crois que j'ai son adresse dans le registre. Akmar lui fît signe de se bouger et elle descendît rapidement les escaliers. Il se retourna avec une folle envie de défoncer cette porte et pénétrer dans le petit nid où elle vivait, sentir à nouveau son odeur... Mais il se résigna et descendît les marches suivi de Farès pour se planter nerveusement et impatiemment devant le petit bureau. Elle aussi était tellement nerveuse qu'elle éparpillait absolument tout alors que le Cheikh serait tenté de lui dire de se bouger car cinq minutes étaient une éternité, des minutes de plus loin d'Alayaäna. Réceptionniste- V...voilà j'ai trouvé. Akmar- Eh bien, Vous êtes rapide ! Lança t'il d'une voix crispée d'un sarcasme noir. La pauvre femme déglutit de nouveau puis lui tendît nerveusement le registre en pointant un doigt tremblant le nom : Rachel Blanco. L'adresse était affichée en bas et il la montre tout de suite à Farès comme pour lui montrer leur prochaine destination. Farès - 'aerif makanaha ya munisniur. ~Je sais où ça se trouve Monseigneur.~ Akmar - Parfait ! Il ferma le registre et le balança à l'autre bout de la table à cause de la frustration. Il venait de la rater! Il aurait dû quitter plus tôt pour arriver. Chaque minute qui passait le giflait violemment tellement il était impatient de voir sa petite protégée. Il donna un coup de poing sur le mur sans sourciller tandis que la réceptionniste mettait une main sur son cœur, puis il se retourna vers elle pour lancer comme si la situation était normale : Akmar - Passez-moi le double des clés. Réceptionniste - De son appartement ? Il lui lança un regard froid qui répondît tout de suite à sa question stupide. Réceptionniste - Excusez-moi Monsieur je... n'ai pas le droit de... Akmar - Eh bien maintenant je vous en donne le droit ! La coupa t'il ; La clé! Ordonna t’il. La pauvre avait tellement peur qu'elle la lui donna sans demander son reste puis avança nerveusement le registre vers lui. Réceptionniste - Excusez-moi Mons...Monsieur mais je dois enregistrer toutes les visites... c'est mon ... travail. Sans un mot ou un regard de plus, il saisît le stylo, griffonnant puis la reposa rageusement avant de lancer : Akmar - Elle n'est pas chinoise, Elle est semi-coréenne, Tachez de ne pas l'oublier. Grinça t'il d'une voix naturellement menaçante puis se retourna pour sortir définitivement. La pauvre dégagea tout l'air bloqué dans ses poumons alors que tout son corps tremblait désormais à cause de cet homme extrêmement intimidant et déstabilisant. Elle ramena vers elle le registre avant d'y lire ce nom qui lui glaça le sang : Cheikh Akmar Al-Tahir. Elle se laissa tomber sur son fauteuil en tentant de se calmer, se demandant qui était cette jeune femme pour lui, et surtout qu'avait-Elle bien pu faire pour que Le redoutable et légendaire Akmar Al-Tahir vienne la chercher en personne, les foudres dans les yeux. Le Cheikh arriva devant la porte les nerfs à vif. Il aurait dû écouter son instinct et faire surveiller Alayaäna par un de ses hommes! Arriver ici et apprendre que cette femme si cher à ses yeux n'était peut-être plus dans le pays le mettait hors de lui. Akmar donna quelques coups puissants avant d'entendre des voix. Travis dans la cuisine hurlait après Rachel pour qu'elle reste assise mais celle-ci ignora ses aboiements et se dirigea vers la porte, l'ouvrît et resta figé devant cette imposante et dangereuse silhouette. Travis- Mon Amour qui est-ce? Cria t'il. Elle resta plusieurs secondes sans pouvoir dire quoique ce soit puis : Akmar- Masa'alkhayr ~Bonsoir~ Madame Blanco! Sa voix n'avait rien de chaleureux ou de poli d'ailleurs... Rachel- Vous? Mais qu'est-ce que... Travis- Rachel je t'ai... Il se tût en remarquant Akmar le regard en feu. Travis- Cheikh Akmar, Vous ici? Rachel- Lui-même! Il nous fait l'honneur d'une royale visite. Dit-elle d'un ton sarcastique. Travis- Rachel tais-toi... Rachel- Ne me demande pas de me taire, C'est faux peut-être ? Il n'a qu'à punir mon audace mais toi et moi savons parfaitement qu'il a fait quelque chose à Alayaäna et c'est pour ça qu'elle est comme ça! Travis- Tu devrais aller t'asseoir et laisser ces messieurs s'installer. Dit-il en tentant de lui faire lâcher la porte en vain. Rachel- Hors de Question! Je suis curieuse de savoir ce Le tout puissant Cheikh est venu chercher! Akmar- Où est Alayaäna! Grinça t'il durement sans tenir compte du sarcasme de Rachel. Il pourrait bien l'étouffer avec ses propres mots mais n'en fît rien car non seulement elle était enceinte mais aussi parce qu'il savait qu'elle ne faisait que s'inquiéter pour sa sœur. Rachel- Oh mais vous ne manquez pas d'air ! Vous... Travis- Ça suffit Rachel! Tonna t'il. Il tolérait mal la présence du Cheikh mais il était conscient qu'Alayaäna et lui avaient probablement des choses à régler et qu'ils ne pouvaient rien y faire. Lui cacher où elle était n'était nullement la solution car en moins d'une heure il aurait tous les coordonnées! Ils ne feraient que Retarder l'inévitable. Rachel et lui n'avait pas à décider pour elle, si quelqu'un pouvait bien aider Alayaäna c'était lui car il était évident que son comportement était dû à quelque chose qu'il lui avait fait. Il était donc le seul à pouvoir changer la donne... du moins il espérait et Rachel ne facilitait pas la conversation. Akmar- Je suis là pour elle et où qu'elle soit, je la retrouverai. Rachel- Mais vous êtes complètement singl... Travis- Alayaäna est rentrée en Italie pour des raisons personnelles. La coupa t'il. Rachel- Tu es sérieux Travis! S'indigna t'elle. En Italie? Et dire qu'il aurait pu directement Atterrir là bas! Sa présence déplaisait fortement Rachel et il pouvait comprendre. Depuis leur première rencontre elle se méfiait de lui car son physique et sa réputation parlaient pour d'eux-mêmes et elle lui avait confié sa sœur à contrecœur. Mais il ne la laisserait pas lui faire obstacle, Hors de question! Il était conscient du dégât qu'il avait causé et maintenant c'était plus qu'évident. La bombe à retardement avait bien explosé... Il se redressa de toute sa hauteur et remercia Travis du regard avant de s'éloigner. Rachel- Mais quel toupet! Travis ignora sa remarque et le suivît. Rachel- Mais tu vas où toi encore. Il ne lui répondît pas et suivît Akmar. Il avait toujours su que cet homme s'était malgré lui attaché à Alayaäna depuis le jour où il n'avait même pas essayé de la dissuader de rester en Italie alors qu'il prévoyait de rentrer à Shaarzan. Quelque chose s'était passé là-bas car On lisait clairement Une once de culpabilité dans l'expression du Cheikh. Après avoir vu l'attitude de Rachel, Akmar était à présent convaincu qu'Alayaäna n'allait pas bien... Il aurait peut-être dû se présenter à elle bien plus tôt. Il s'inquiétait de savoir quelle personnalité il allait bien pouvoir découvrir en elle. Travis- Cheikh Akmar? L'appela t'il en s'approchant. Akmar se retourna en plissant son front toujours avec cette expression sévère. Travis- Écoutez, vous avez pu remarquer que ma femme n'était pas particulièrement ravie de vous voir mais sachez que c'est parce qu'elle s'inquiète. Ces derniers mois ont été extrêmement difficiles autant pour elle que pour Alayaäna qui s'est disons... renfermée sur elle. Akmar- Qu'est-ce que je suis sensé comprendre. Travis- Je sais qu'il s'est passé quelque chose À Shaarzan, son état l'affirmait. Ce quelque chose l'a beaucoup affecté et le fait que vous soyez là aujourd'hui le confirme. Je ne suis pas particulièrement ravi de vous orienter vers elle mais je suis presque sûr que vous seul pouvez l'aider. Akmar- Comment va t'elle. Demanda t'il d'une voix si calme et inquiète que Travis et Farès en furent déconcertés. Travis- Très mal, ce n'est plus la même. Je sais qu'elle prétend aller bien mais ce n'est clairement pas le cas. Elle refuse de se faire aider et je ne suis pas rassuré de vous demander ça mais j'espère que votre présence fera une différence. On veut tous récupérer notre Yaäna car ce personnage est loin d'être la fille que j'ai vu grandir. Akmar- Où est-elle précisément! Travis- Je ne suis pas fier d'avoir menti à tout le monde mais j'ose croire que je peux vous faire confiance. Akmar- Pas du tout! Mais je veux savoir. Travis baissa la tête avant de la relever. Travis- Elle est chez sa tante Maria Mais je connais la vraie raison pour laquelle elle a été ramenée là bas... Elle doit savoir la vérité et je serai incapable de la lui dire, même Rachel ne sait rien car ça pourrait la briser. Akmar- Elle est en danger? Lança t'il d'une voix crispée. Travis- Je crois qu'elle est un danger pour elle-même. Akmar- Qu'est-ce que vous essayez de me dire Capitaine Blanco! S'énerva t'il. Travis- Que vous êtes peut-être le seul qu'elle sera disposée à écouter après ce qu'elle va découvrir. Akmar fronça les sourcils et le regarda s'éloigner. Le seul qu'elle sera disposée à écouter? Ça il en doutait! Mais l'inquiétude qu'il lût dans les yeux de Travis ne présageait rien de bon. Il n'a pas voulu en dire plus mais le peu qui était sorti de sa bouche suffisait à le rendre nerveux et impatient de la retrouver car tout ce qui arrivait était sans aucun doute de sa faute, espérant seulement ne pas être revenu trop tard. Farès - Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ? Akmar - Je ne sais pas, mais on va le découvrir! Lança t'il avant de se retourner et gagner la sortie. Alayaäna sortît des toilettes de l'aéroport après avoir passé près d'un quart d'heure à vomir. Les seules fois où elle avait pris l'avion elle était loin d'être consciente. La première fois elle n'était qu'un nourrisson et la seconde fois elle était shootée. Le vol avait été une horrible expérience ! Elle prît sa valise et se dirigea vers la sortie avant d'arrêter un taxi et se diriger vers le nouveau domicile où résidait sa grande tante. Durant tout le trajet elle n'avait pas arrêté de s'inquiéter, tellement que pendant un cours instant elle avait oublié Akmar... Elle ne savait pas si elle était chez elle ou à l'hôpital et elle n'avait malheureusement plus de batterie pour rappeler le Mystérieux Budro. Elle paniquait tellement que ses mains tremblaient. Pauvre Maria, que s'était-il encore passé ? Le taxi s'arrêta devant la maison familiale où avait grandi son père. Elle n'y était jamais entrée... Maria y vivait seule avec une infirmière de longue date. Pourquoi celle-ci ne l'avait pas prévenu d'ailleurs ? Elle paya et descendît rapidement, abandonnant la valise dans l'allée en courant comme une folle pour toquer à plusieurs reprises le cœur battant la chamade. L'infirmière vînt ouvrir à la fois contente et surprise. Ursula- Alayaäna ? Oh mon Dieu mais qu'est-ce que tu fais là je croyais que... Alayaäna - Maria... où est Maria? Où est Maria! La coupa t'elle brutalement en entrant en trombe. L'inquiétude et la panique que Ursula lût dans les yeux d'Alayaäna lui fît demander si elle n'avait pas raté une épisode. Ursula - Calmez-vous, mais qu'est-ce que... Maria- Qui est-ce Ursula, c'est quoi tout ce bruit. Alayaäna se retourna pour faire face à sa tante, débout sur ses deux jambes avec de la vaisselle en main. Alayaäna cessa de respirer devant la bonne mine qu'affichait sa tante. Elle était loin de ressembler à quelqu'un de malade ! Mais qu'est-ce qui se passe ? _________
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