CHAPITRE 5⚔️

2389 Words
Maria - Alayaäna ? C'est toi ma petite fée ? Lança t'elle d'une voix émue. Alayaäna - M...Maria? Tu... t-tu vas bien ? Est-ce que... mais... Elle s'avança et la prît dans ses bras toute tremblante. Maria- Tu es sûre que ça va Alayaäna ? S'enquît-elle. Ursula s'approcha et lui prît les assiettes. Ursula - Je vous ai dit mille fois d'arrêter de toujours vouloir travailler, maintenant votre petite fille vous a eu la main dans le sac. Lança t'elle en souriant puis disparût dans l'autre pièce. Maria - Ça ne va pas? Tu es toute pâle. Alayaäna - Tu... vas bien ? Maria - Mais évidemment que je vais bien, je le saurais si ce n'était pas le cas. Alayaäna - Et tu as été à l'hôpital récemment ? Maria - Pas depuis mon retour. Mais enfin c'est quoi ces interrogatoires! Tu veux me voir clouée sur un lit? Et puis d'abord où sont tes bagages. Alayaäna rattrapa rapidement une larme avant de la prendre à nouveau dans ses bras. Maria - Tu es sûre que ça va ? Parce que je n'ai pas l'impression. Alayaäna se détacha rapidement d'elle. Alayaäna - Oui... oui simplement tu ne devrais pas te fatiguer autant. Maria - Je déteste rester sans rien faire, allez vas chercher tes affaires et entre. Alayaäna - Oui... oui mama. Lança t'elle avant d'aller récupérer sa valise et fermer derrière elle. Elle n'en revenait pas qu'on ait pu lui mentir sur un sujet aussi sensible. Elle était à la fois énervée et soulagée. Elle emmena Maria sur le canapé puis s'installa à son tour en lui tenant les mains, se demandant ce qu'elle ferait si jamais elle la perdait. Cette femme comptait beaucoup et Rachel aussi. Elle repensa à la manière ignoble qu'elle avait traité sa sœur et s'en voulait énormément. Elle se perdît dans ses pensées confuses Avant que la voix de Maria ne la ramène à la réalité. Maria- Ma petite fée, quelque chose ne va pas? Elle se retourna vers elle d'un air sonné puis se ressaisit : Alayaäna- N...non, Je vais bien María. Maria- Je sais que tu mens. Dit-elle; Sinon tu ne serais pas venue aussi brusquement et tu n'aurais pas l'air si inquiète! Alayaäna baissa ses yeux sachant pertinemment que ses sentiments à découvert la trahissait. Mais comment lui expliquer cette raison, aussi fausse soit-elle qui l'avait ramenée rapidement en Italie? Elle ne pouvait rien lui dire jusqu'à découvrir la vérité derrière cet affreux mensonge. Alayaäna- Je... Elle resta bloquée, incapable de sortir un mensonge qui tienne la route. De plus, Malgré cette maladie qui l'avait beaucoup affaiblie, Maria restait très intimidante malgré sa douce présence et il était presque impossible de lui mentir droit dans les yeux. Rachel elle-même malgré son fort caractère avait du mal. Maria- Tu ne peux pas me le dire? Alayaäna- Enfaite Mama je... Maria- Ce n'est Pas vraiment pour moi que tu es ici je me trompe? Alayaäna- Bien sûr que je suis là pour toi mama! Simplement il y'a... il y'a un problème et je dois découvrir ce que c'est, et s'il te plaît ne me pose pas de question parce que j'en sais autant que toi et je ne saurait quoi répondre. Maria s'inquiéta, se demandant ce qu'on avait bien pu raconter à sa petite nièce pour qu'elle revienne aussi précipitamment et inquiète, mais elle accéda à sa demande, lui promettant ne poser aucune question jusqu'à ce qu'elle obtienne les réponses qu'elle voulait. Alayaäna se leva et Maria l'imita. Maria- Où est-ce que tu vas comme ça? Alayaäna- Je dois ... Maria- Non. La coupa t'elle; Quoique que tu aies à faire, ça peut attendre. Tu viens d'arriver il faut au moins te reposer. Alayaäna- Tu Ne comprends pas Maria il faut que... Maria- Je ne comprend pas ça c'est vrai, mais je ne te laisserai pas bouger d'ici avant t'être bien nourrit et avoir profité d'un bon sommeil. Alayaäna savait que protester n'aboutirait à rien alors elle se résigna à contrecœur même si elle avait soif d'obtenir des réponses, Regarder Ce Budro dans les yeux et le confronter. Elle monte les marches pour se changer et descend un quart d'heure plus tard habillée d'une jupe et un gros pull en laine. Elle n'avait pas vraiment eu le temps de bien choisir ses vêtements de voyage étant donné la situation. Elle avait emporté les premiers trucs qui lui sont tombés sous la main. Maria- Allez vient assieds-toi, Ursula nous a fait du délicieux risotto! Alayaäna sourît faiblement à cause de la fatigue et malgré le retournement de situation, rien n'arrivait à lui redonner l'appétit, elle était beaucoup trop ailleurs. Elle regarda Maria, ce visage Familier qui lui réchauffait le cœur puis se rendît compte que depuis qu'elle était revenue c'est à peine si elles s'étaient parlé pourtant elle avait le droit de savoir... de tout savoir. Elle l'avait beaucoup réprimandé pour avoir accepté de partir avec ce dangereux Cheikh. Alayaäna aurait voulu lui expliquer pourquoi, mais était-ce possible d'expliquer cette attraction qui l'attirait inévitablement vers lui? Ce sentiment de sécurité qu'elle éprouvait en étant près de lui? Ce désir de l'aider, le soutenir ? Cet amour... Maria- Mange ma petite, regarde-toi tu es maigre comme tout, tu devrais prendre des vacances et arrêter de te réfugier dans le travail, tu te fais du mal. Alayaäna quitta ses pensées pour saisir sa cuillère. Alayaäna- Je vais bien Mama... Maria- C'est ce que tu n'arrête pas de dire mais Tu sais que j'ai raison! Alayaäna- Tu as toujours raison Maria. Maria- Je sais, maintenant mange. Alayaäna prît une bouchée qu'elle avala difficilement. Repenser au Cheikh venait de faire remonter des souvenirs qu'elle voulait enfuir sans succès. Elle était tellement en colère contre elle-même de l'avoir laissé la posséder, posséder son âme, son esprit, s'accaparer ses pensées. Comment elle avait pu être aussi naïve ! En ce moment il devait être entrain d'organiser des galas accompagné des plus belles déesses de beauté et profiter de ses privilèges ! Elle devait elle aussi passer à autre chose. Elle devait accepter que Akmar ne ressentait pas et ne ressentirait jamais rien à son égard. Elle devait se rendre à l'évidence, accepter et continuer son chemin. Elle débarrassa quelques minutes après et aida Maria à prendre ses médicaments. Maria - Tu n'as rien mangé Yaäna. S'inquiéta t'elle. Alayaäna - Ça doit-être la fatigue Mama, je dois juste me reposer et toi aussi. Maria - Oh ne me dites pas ce que je dois faire, je sais ce qui est bon pour moi. Alayaäna sourit face au caractère de sa vieille tante, elle aurait voulu être aussi forte qu'elle. Ce problème de cœur lui avait volé sa vie, son fiancé avait dû se marier avec une autre et elle n'avait jamais eu d'enfant et pourtant elle était toujours la même. Elle considérait Alayaäna comme sa propre fille. Elle était le cadeau que son neveu lui avait laissé, elle était son sang et sa responsabilité. Elle l'aimait beaucoup et n'avait aucun mal à comprendre que quelque chose n'allait pas. Maria - J'espère que tu seras disposée à parler bientôt car je ne supporte pas cet air abattu et celle nouvelle carapace que tu t'es faite. Alayaäna - Arrête de t'inquiéter pour moi Maria... Maria - Je m'inquiète pour qui je veux! Tu es tout ce que j'ai Alayaäna qu'est-ce que je ferai si je te perdais ! Alayaäna se tut devant la peine et la sincérité de sa tante. Elle faisait vraiment du mal à tout le monde et ne savait pas comment s'arrêter. Alayaäna - Viens, je vais t'emmener dormir un peu. Maria râla mais se laissa faire et Alayaäna l'entraîna en haut pour qu'elle se repose sur son lit, embrassa son front puis ferma derrière elle. Elle aimait beaucoup Maria et tenait fortement à Rachel. C'était les seules femmes de sa vie et elle avait l'impression de ne pas leur rendre un grand service en se repliant ainsi sur elle-même. Elle alla dans la chambre où elle séjournerait, c'était l'ancienne chambre de son père. Elle avait en elle une certaine colère à son égard car il n'avait pas daigné vivre après la mort de sa mère, même pas pour sa fille et ça c'était horrible ! Elle comptait donc si peu pour cet homme qu'elle considérait comme son héros ? Elle regarda les murs blancs et eût envie d'y mettre encore une couche de peinture mais elle n'en avait plus la force car autre chose troublait sa tranquillité. Elle gigota dans son lit un long moment, incapable d'y trouver le sommeil et se releva immédiatement avec un petit grognement de frustration. Il fallait absolument qu'elle rencontre ce Budro, elle ne pouvait plus attendre. Elle réajusta son audioprothèse puis prît son sac et se mît à descendre lentement les marche pour ne pas faire de bruits. Elle avait le dos recourbé et marchait sur la pointe des pieds pour ne faire aucun bruit, mît ses chaussures une fois devant la porte et sur le point de l'ouvrir, elle entendît quelqu'un de racler la gorge derrière elle. Elle était comme une adolescente prise sur le point de faire le mur pour rejoindre ses amies. Alayaäna se retourna pour faire face à Ursula. Ursula - Qu'est-ce que vous faites Alayaäna et où allez-vous à une heure si tardive ? S'inquiéta t'elle. Alayaäna regarda en direction de l'étage pour être sûr que sa tante n'était pas réveillée. Alayaäna - J'ai quelque chose à régler, ça ne peut pas attendre. Murmura t'elle. Ursula - Mais enfin Alayaäna il est tard et l'obscurité n'est pas sûr pour une jeune femme. Alayaäna - Ursula tu ne comprends pas ! Grinça t'elle sur le point de s'emporter ; Quelqu'un pour une raison que j'ignore m'a ramené ici en me disant que Maria était dans un état critique ! Ursula - Oh mon Dieu. Alayaäna - Je ne sais pas pourquoi mais je sens que je dois le découvrir alors il est absolument hors de Question que je m'endorme tranquillement en sachant que Maria... moi ou même vous étions peut-être en danger. Ursula - Tu ne devrais pas sortir seule, c'est peut-être dangereux. Alayaäna - Je ne suis pas une gamine Ursula. Ursula - Soyez prudente je vous en prie. Alayaäna acquiesça simplement de la tête avant d'ouvrir la porte avec un dernier regard à l'étage puis sortît complètement. Une fois dehors, elle respira un grand coup avant de lancer un regard circulaire et d'un pas décidé s'engager sur la route. Elle marcha un long moment et évita stratégiquement les regards des autres passants de nuit. Elle avait trop peur que quelqu'un ne la reconnaisse... quelqu'un ayant des liens avec Zynco par exemple. Elle arriva devant le centre de police et s'y réfugia rapidement une main sur le cœur tentant de contrôler sa respiration. Roco- Alayaäna ? Elle sursauta avant de reconnaître l'ex-coéquipier de Travis. Roco- Oh désolé, je t'ai fait peur? Alayaäna - N... non, ça va. Roco - Ben alors, qu'est-ce que tu fais ici ? Alayaäna - Je... je suis venue voir Maria. Roco- Ah oui, elle va bien ? Tu es venue seule ? Où es Travis ? Alayaäna - Oui, je suis venue seule. Travis s'occupe de Rachel qui est enceinte et moi je suis majeure et vaccinée ! Roco leva les mains en signe de paix avec un petit sourire. Roco - Je peux t'aider sinon? Il est très tard. Alayaäna - Oui, je cherche l'inspecteur... pardon, le Lieutenant Calvin Budro. Roco - Budro ? S'étonna t'il. Alayaäna - Oui, il est ici ? C'est vraiment très urgent. Roco - J'imagine bien. Dit-il assez sceptique puis ordonna à un de ses hommes de prévenir le lieutenant. Il dirigea Alayaäna dans ce qui semblait être une salle d'interrogatoire. Roco- Mets-toi à l'aise... enfin aussi à l'aise qu'on peut être dans un établissement de police. Calvin arrive dans un moment. Alayaäna acquiesça simplement sans se départir de son inquiétude. Roco - Ils vont bien les deux amoureux ? Et euh, Travis... son nouveau travail lui plaît ? Je sais qu'il voulait changer un peu d'air mais il nous manque terriblement ici. Alayaäna - Très bien, ils s'adaptent tous les deux. Répondît-elle la plus courtoisement qu'elle pût. Roco - Et ... Oh voilà Celui qu'on attend. Lança t'il en voyant Calvin entrer. Il était grand, Brun, une peau mâte et un regard assez intimidant. Alayaäna déglutit tout en sentant la colère monter. Pourquoi cet homme s'était senti dans l'obligation de lui mentir ainsi ? Que voulait-il d'elle ? Elle resta assise comme paralysée par sa propre peur et sa propre soif de réponse. Roco - Si tu as besoin de quoique ce soit, je suis juste à côté. Dit-il avec un signe à Alayaäna avant de sortir. Elle suivît Budro du regard en serrant son sac qui contenait la seule chose qui lui permettrai de se défendre si jamais cet homme en face d'elle s'avérait être dangereux. Calvin- Je ne m'attendais pas à vous voir si tard, d'autant plus que vous avez sûrement découvert mon mensonge. Commença t'il d'une voix calme et posée. Alayaäna se perdît un moment. Calvin- Si j'ai fais... Alayaäna - Rien ne pourra jamais justifier un tel Mensonge ! Le coupa t'elle ; Vous n'avez aucune idée de ce qu'est Maria pour moi. Calvin - Justement je le sais, et c'est exactement pour cette raison que je l'ai fais. Alayaäna - Vous êtes Complètement malade! Calvin - Écoutez-moi Mademoiselle Gianni, c'est très important. Alayaäna - Maria se porte à merveille et j'ignore ce qui vous a poussé à me mentir à ce sujet... je n'ai même plus envie de le savoir. Trancha t'elle puis se leva pour sortir. Calvin se leva à son tour pour lui bloquer le passage. Calvin - Si vous quittez cette pièce vous ne saurez jamais ce qui est arrivé à Kumara. Alayaäna leva ses yeux horrifiés vers lui... Comment connaissait-il le prénom de sa mère? Ce prénom qu'elle s'interdisait tous les jours de prononcer ? Alayaäna - Qu'est-ce que vous dites ? Calvin - Votre mère n'est pas morte d'une cause naturelle, quelqu'un a provoqué sa mort. ________
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