XIIIMes soirées se passaient en compagnie de Samuel. J’ai vu d’étranges choses avec lui, dans les tavernes des bateliers ; j’ai fait des études de mœurs que peu de gens ont pu faire, dans les cours des miracles et les tapis francs des juifs de la Turquie. Le costume que je promenais dans ces bouges était celui des matelots turcs, le moins compromettant pour traverser de nuit la rade de Salonique. Samuel contrastait singulièrement avec de pareils milieux ; sa belle et douce figure rayonnait sur ces sombres repoussoirs. Peu à peu je m’attachais à lui, et son refus de me servir auprès d’Aziyadé me faisait l’estimer davantage.
Mais j’ai vu d’étranges choses la nuit avec ce vagabond, une p**********n étrange, dans les caves où se consomment jusqu’à complète ivresse le mastic et le raki…