VChaque soir, dans la salle à manger, lorsque Véronique avait enlevé la nappe, la même conversation recommençait entre madame Chanteau et Louise ; tandis que Chanteau, absorbé par la lecture de son journal, se contentait de répondre d’un mot aux rares questions de sa femme. Durant les quinze jours où Lazare avait cru Pauline en danger, il n’était même pas descendu pour se mettre à table ; maintenant, il dînait en bas, mais dès le dessert, il remontait près de la convalescente ; et il était à peine dans l’escalier, que madame Chanteau reprenait ses plaintes de la veille. D’abord, elle se faisait tendre. – Pauvre enfant, il s’épuise… Ce n’est pas raisonnable vraiment de risquer ainsi sa santé. Voici trois semaines qu’il ne dort plus… Il a encore pâli depuis hier. Et elle plaignait aussi P