– Va-t-en ! va-t-en ! – Comment ! qu’elle s’en aille !… Perds-tu la tête ? Alors, la jeune fille bégaya l’histoire. Un dégoût la soulevait, c’était pour sa nature droite l’action la plus honteuse, sans excuse, sans pardon ; et, à mesure qu’elle y songeait, elle s’emportait davantage, révoltée dans son horreur du mensonge et dans la fidélité de ses tendresses. Lorsqu’on s’était donné, on ne se reprenait pas. – Va-t-en ! fais ta malle tout de suite… Va-t-en ! Louise, bouleversée, ne trouvant plus un mot de défense, avait déjà ouvert un tiroir, pour en sortir ses chemises. Mais madame Chanteau se fâchait. – Reste, Louisette !… À la fin, suis-je la maîtresse chez moi ? Qui ose commander ici et se permettre de renvoyer le monde ?… C’est odieux, nous ne sommes pas à la halle ! – Tu n’enten