V Une somnambuleL’endroit où entra Prémitz était une espèce d’antichambre. Une servante, d’une figure qui touchait à l’idiotisme, lui avait ouvert la porte. L’Allemand s’arrêta dans cette première pièce, et demanda à cette fille si sa maîtresse, madame Divon, dormait. Au moment où elle allait lui répondre, une voix cassée lui cria de la pièce voisine : – Entrez, entrez, monsieur Prémitz ; je vous ai vu. L’Allemand demeura surpris, car la porte était fermée, et, malgré les étranges phénomènes dont il était témoin tous les jours, il y en avait qui surprenaient tellement sa raison, que quelquefois il lui prenait peur des effets qu’il avait obtenus. Il pénétra dans la chambre d’où on l’avait appelé, et dit à une vieille femme qui était dans son lit : – Ah ! vous m’avez vu ? – Sans doute, d