L'incompréhension cède la place à la paranoïa dans ce polar haletant signé Olivier Kourilsky...
Juillet 1974. Joël Lecouedec, chef de clinique en réanimation à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, trouve dans son blouson un porte-cartes contenant des papiers au nom d’une certaine Françoise Morvan. Qui a glissé ces documents dans sa poche et pourquoi ? Plus intriguant encore, la propriétaire habite tout près de chez ses parents, en Bretagne nord. Cependant, au cours de ses recherches, Joël apprend qu’elle a quitté sa famille quelques mois auparavant pour s’installer à Paris avec un individu peu recommandable. Lorsqu’il appelle leur domicile, il tombe sur des policiers. La jeune fille vient d’être assassinée. Aussitôt traité comme un suspect, il a les plus grandes peines du monde à se disculper. Son trouble augmente d’autant plus lorsqu’il est confronté au petit ami de la victime, apparemment innocent. Il a l’impression de l’avoir déjà rencontré...
Deux semaines plus tard, à peine retourné dans sa famille à Saint-Lunaire pour y passer ses vacances, il retrouve le compagnon de la morte, qui traîne dans les boîtes de nuit de la région. Avec l’aide du jeune frère de la victime, il tente de lui tirer les vers du nez, sans succès. Deux jours plus tard, il découvre son cadavre en explorant les galeries du blockhaus de la Garde Guérin.
Dès lors, son séjour devient un cauchemar. Que se trame-t-il à La chaumière, la boîte la plus fréquentée du coin ? Qui est vraiment Christine, cette jeune femme de bonne famille qui est venue à Saint-Briac pour la première fois chez des amis, et dont il se sent tomber éperdument amoureux ? Quel jeu joue l’énigmatique inspecteur Machefer, venu tout spécialement de Paris pour continuer l’enquête, et qui semble toujours le soupçonner ? Pourquoi cherche-t-on à le tuer ? Joël en vient à douter de tout le monde, y compris de ses propres amis. La solution se trouve-t-elle dans les galeries abandonnées de ce blockhaus, qu’il connaît comme sa poche ? Il va y croiser un tueur diabolique.
Le dénouement, dramatique, se jouera seulement après son retour dans la capitale. Mais est-ce vraiment la fin ?
Une intrigue placée sous le signe du suspense permanent, dans l’inoubliable décor de la Côte d’Émeraude !
EXTRAIT
Le 86 était plein à craquer. Joël l’avait attrapé en face de l’hôpital Saint-Antoine et s’était faufilé tant bien que mal jusqu’au milieu. Il avait la nostalgie des bus des années soixante, avec leurs contrôleurs qui portaient sur le ventre leur machine à composter les billets et tiraient à plusieurs reprises sur une chaîne ressemblant à une vieille chasse d’eau, et ce ding-ding caractéristique qui donnait au conducteur le signe du départ. Mais ces modèles bruyants et dépassés avaient disparu depuis quelques années.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Olivier Kourilsky, alias le Docteur K, est médecin néphrologue, professeur honoraire au Collège de médecine des Hôpitaux de Paris ; il a dirigé le service de néphrologie du Centre Hospitalier Sud-FrancilienIl écrit des romans policiers depuis un peu plus de dix ans et a publié six ouvrages depuis 2005, dont Meurtre pour de bonnes raisons, prix Littré 2010.Ses personnages évoluent souvent dans le monde hospitalier, entre les années soixante et aujourd’hui. Au fil du temps, on suit le professeur Banari, le commissaire Maupas, le commandant Chaudron, jeune policière chef de groupe à la Crim'…Olivier Kourilsky est membre de la Société des gens de lettres et de la Société des auteurs de Normandie.