Dans ces dispositions d’esprit, il accueillit le coup d’État avec la joie chaude et bruyante d’un chien qui flaire la curée. Les quelques libéraux honorables de la ville n’ayant pu s’entendre et se tenant à l’écart, il se trouva naturellement un des agents les plus en vue de l’insurrection. Les ouvriers, malgré l’opinion déplorable qu’ils avaient fini par avoir de ce paresseux, devaient le prendre à l’occasion comme un drapeau de ralliement. Mais les premiers jours, la ville restant paisible, Macquart crut ses plans déjoués. Ce fut seulement à la nouvelle du soulèvement des campagnes, qu’il se remit à espérer. Pour rien au monde, il n’aurait quitté Plassans ; aussi inventa-t-il un prétexte pour ne pas suivre les ouvriers qui allèrent, le dimanche matin, rejoindre la b***e insurrectionnelle