III Sur deux amis de ma jeunesseJe crains, mes enfants, que vous ne trouviez le prologue trop long pour la pièce ; mais il faut poser les fondations, avant d’élever l’édifice, et un récit de cette sorte serait bien piteux, bien stérile, si vous ne saviez rien des gens qui y figurent. Ainsi donc, patientez, pendant que je vous parlerai de mes vieux amis de jeunesse, dont quelques-uns se retrouveront dans mon histoire, dont les autres restèrent au village natal, en exerçant toutefois sur mon caractère, dès cette époque, une influence dont les traces pourraient encore se retrouver. Au premier rang parmi les meilleurs de ceux que j’ai connus, était Zacharie Palmer, le charpentier du village, dont le corps vieilli et déformé par le travail cachait l’âme la plus simple et la plus pure qui fût