Il n’existait, entre le chien et son compagnon humain, aucune intimité d’ordre affectif. L’un était l’esclave de l’autre. La seule caresse qu’il en recevait était celle de la mèche du fouet, et toutes les bonnes paroles qu’il connaissait étaient ces bruits de gorge, rauques et menaçants, qui annonçaient les coups. Aussi le chien, en aurait-il eu les moyens, n’eût fait aucun effort pour communiquer à son compagnon ses appréhensions. Le bienêtre de l’homme ne l’intéressait aucunement et c’était pour lui-même qu’il souhaitait demeurer auprès du feu. Mais l’homme siffla et parla au chien, d’un claquement de fouet. Le chien reprit sa place aux talons de son maître et continua à le suivre. Le marcheur renouvela sa chique. La barbe d’ambre recommença à se former, tandis que, non moins rapidemen