II Inutile de dire que les récentes communications de M. Pasteur avaient fort ému celui-ci. Mais il leur trouvait quelque chose d’incomplet qu’il lui appartenait de corriger. Un chien de berger pris de rage avait été justement massacré à quelque distance par des gendarmes et transporté chez le pharmacien Boutteselle où le docteur Landrimol le devait autopsier. M. Vent des Roussins fit atteler sa carriole et se rendit, bride abattue (le cheval aussi), chez l’apothicaire. Il s’agissait d’obtenir un fragment de la cervelle de la bête (j’entends le chien – non pas le cheval ni son maître) pour en faire le point de départ d’une série d’inoculations suivant la formule pastorale. Après s’être fait prier, M. Boutteselle remit, en effet, dans un flacon bien fermé, à M. Vent des Roussins, un peu de