III

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III C’est que le pauvre Jean avait appris que Pierre allait épouser sa bonne amie ; – ainsi, du moins, en avaient décidé les parents de ma mère. Il fallait l’apprendre à celle-ci, combiner la résistance, échanger les suprêmes serments. Ce lieu solennel, solitaire et obscur, était le mieux choisi du monde pour un entretien de cette nature. La nuit vint, enveloppant d’ombre les tourelles, amortissant les reliefs du paysage, éteignant les clartés d’argent qui couraient sur la rivière. On était au temps des maïs, et Jean en avait donné à ma mère une galette onctueuse que celle-ci avait posée dans son tablier, en en relevant les coins. Croiriez-vous qu’un homme avait précédé nos amoureux au lieu du rendez-vous ? – Pierre ? – Oui, Pierre, le jaloux, qui, après les avoir suivis dans l’obscurité,

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