Chapitre 3. Le procès — Ainsi, me dit-elle après m’avoir écouté avec attention, il n’y a pas moyen de le perdre ? — L’avis de mon père et le mien est que, pour le perdre, il faudrait le vouloir. — Mais votre excellent père a bien compris que je le voulais absolument ? — Non, madame, répondis-je avec fermeté ; car il s’agissait de faire mon devoir, et je rentrais dans le seul rôle convenable que j’eusse à jouer auprès de cette noble femme ; non ! mon père ne l’entend pas ainsi. Sa conscience lui défend de trahir les intérêts qui lui ont été confiés par M. le comte d’Ionis. Il croit que vous amènerez votre époux à une transaction, et il la rendra aussi acceptable que possible aux adversaires que vous protégez ; mais il ne se résoudra jamais à vouloir persuader à M. d’Ionis que sa cause e