III Chapitre aux portraitsC’est un pays original et qui ne ressemble nullement aux autres quartiers de Paris. D’abord les rues ne s’y appellent point comme ailleurs : Louis-le-Grand, Bonaparte, aux Ours, de la Chopinette, Chilpéric ou Oberkampf ; on a eu la bizarre idée de leur donner des noms de poètes, quoique ce soit très loin de l’Odéon ; il y a la rue Balzac, la rue Chateaubriand, la rue Lord-Byron. C’est un drôle de coin où l’alignement désormais nécessaire au bonheur des peuples et de M. le préfet de la Seine n’a pu encore pénétrer ; on y monte, on y descend, on y tourne, comme si la baguette d’une fée avait mis cette petite montagne à l’abri des aplatissements universels. Paris passe à droite et à gauche par le boulevard Haussmann et par la grande avenue des Champs-Élysées, mai