Chapitre 7. Le Lion et la Licorne Un instant plus tard des soldats pénétraient sous les arbres au pas de course, d'abord par deux et par trois, puis par dix et par vingt, et, finalement, en si grand nombre qu'ils semblaient remplir toute la forêt. Alice se posta derrière un arbre, de peur d'être renversée, et les regarda passer. Elle se dit qu'elle n'avait jamais vu des soldats si peu solides sur leurs jambes : ils trébuchaient toujours sur un obstacle quelconque, et, chaque fois que l'un d'eux tombait, plusieurs autres tombaient sur lui, si bien que le sol fut bientôt couvert de petits tas d'hommes étendus. Puis vinrent les chevaux. Grâce à leurs quatre pattes, ils s'en tiraient un peu mieux que les fantassins ; mais, malgré tout, eux aussi trébuchaient de temps en temps ; et, chaque f