Chapitre 10

3129 Words
Au moment où nous avons quitté le Vautour et Patte d’Oie dans l’arrière-greffe, le bourreau allongeait la main sur le pardessus du Vautour, geste qui avait fort impressionné cet aide exceptionnel du bourreau. Cependant, ayant repoussé le pardessus, Hendrick n’y toucha pas autrement et le Vautour en fut rasséréné, mais, en vérité, il est bon de dire que le Vautour n’avait point lieu d’être enchanté de la tournure que prenaient les choses. S’il avait vu avec joie l’homme du greffe suivre le cortège qui se dirigeait vers la cellule de Desjardies, il avait constaté avec désespoir, pour l’exécution de son plan, que le bourreau restait dans l’arrière-greffe. S’il ne s’en éloignait pas, il allait falloir adopter le second plan prévu, qui était celui de l’emploi de la force et de l’irruption des cent lions de Montrouge au coin de la rue de la Vacquerie, dans le moment que Desjardies, les bras et les jambes liés, apparaîtrait sur la place. Le Vautour commençait déjà en lui-même de ruminer tous les détails de ce plan-là, renonçant à l’autre qui était le plan de la ruse, quand, à sa plus grande joie, il vit le bourreau se lever et gagner le couloir. Il le suivit avec précaution, pencha la tête hors de l’arrière-greffe et constata que Hendrick se rendait à la cellule du condamné à mort. Alors, il referma la porte de l’arrière-greffe, porte dont il ne tira pas les verrous. En ce moment, Patte d’Oie et lui se trouvaient dans la situation qu’ils avaient espérée comme étant la plus propice à leur première entreprise. Tous deux étaient seuls dans l’arrière-greffe, avec, à côté d’eux, sous le guichet, un unique gardien. Pour bien comprendre ce qui va se passer, il faut se rappeler que l’on accédait à l’arrière-greffe par trois portes : celle qui donnait sur la détention et par où venait de sortir le bourreau, celle qui donnait directement sur le guichet, vestibule de la prison ; enfin, une troisième porte qui donnait sur le greffe lui-même. Le greffe, lui aussi, communiquant naturellement et directement par une porte sur le guichet. Le Vautour leva le doigt. Patte d’Oie leva le doigt. Ils se regardèrent, ils sourirent : ils s’étaient compris ; seulement, le sourire de Patte d’Oie pouvait faire sourire, mais le sourire du Vautour faisait peur. Ces deux doigts levés en l’air signifiaient à ne s’y point tromper : Attention, le moment d’agir est venu ! Sous le guichet, ils entendirent le gardien tousser, faire quelques pas, remuer ses clefs. Le Vautour désigna à Patte d’Oie la porte qui donnait de l’arrière-greffe sur le guichet, puis lui-même entra dans le greffe en étouffant le bruit de ses pas. Patte d’Oie, sur le seuil de la porte désignée, fit signe au gardien. Ce signe priait le gardien de s’approcher. Évidemment, l’aide du bourreau avait une chose importante à dire au gardien. Celui-ci s’avança. Il brinqueballait négligemment au bout de ses doigts les clefs retentissantes. Quand il fut près de Patte d’Oie, il ne s’aperçut point que quelqu’un s’approchait de lui, le plus sournoisement du monde, par-derrière ; c’était le Vautour qui, après être entré dans le greffe, en était sorti par la porte donnant sur le guichet. Avant que Patte d’Oie ait eu le temps d’expliquer au gardien ce qu’il attendait de lui, le Vautour avait saisi celui-ci à la gorge et l’avait renversé sur lui. Le gardien essaya bien de se débattre, mais la surprise et la force combinées du Vautour et de Patte d’Oie eurent vite raison de sa résistance. De solides cordelettes lui attachaient les pieds et les mains, cependant qu’un linge qu’on lui avait enfoncé assez vigoureusement dans la bouche tout d’abord et que l’on transforma ensuite en bâillon, réduisit au silence cette nouvelle victime de la puissance mystérieuse de R. C. Les deux faux aides du bourreau transportèrent incontinent le pauvre gardien dans le parloir dont ils refermèrent la porte. Tout ceci, qui demande du temps pour être raconté, en exigeait beaucoup moins pour être accompli. D’une façon générale, il se passait dix-sept minutes entre le moment où le cortège se mettait en route vers la cellule du condamné à mort et le moment où le couteau tombait. Le Vautour et Patte d’Oie n’avaient pas une minute à perdre. Le Vautour s’était emparé des clefs du gardien, qui étaient tombées sur les dalles. Il se rendit, aussitôt la petite opération faite, aux portes qui faisaient communiquer le guichet avec la détention, et non content de s’assurer que les verrous étaient tirés, il introduisit dans chaque serrure un petit morceau de fil de fer contourné d’une bizarre façon et qui, certainement n’avait point été travaillé de cette sorte uniquement par distraction d’artiste. Il revint ensuite dans l’arrière-greffe rejoindre Patte d’Oie, qui était courbé contre la porte donnant sur la détention, l’oreille aux écoutes. Patte d’Oie leva encore le doigt. Le Vautour leva le doigt. Ces deux hommes parlaient peu, mais ils semblaient s’entendre merveilleusement. Des pas retentissaient dans le corridor, se rapprochaient. Le Vautour se colla contre le mur. Patte d’Oie était de l’autre côté ; la porte allait s’ouvrir sur lui et le cacher. La porte s’ouvrit brusquement. – Va ! dit seulement le Vautour. Cette syllabe devait sans doute être le signal qui signifiait que l’on adoptait le plan de ruse, car il ne l’eût pas plutôt entendu que le gardien aux yeux d’albinos qui précédait le cortège agissait comme nous l’avons dit. Il se jetait littéralement avec Desjardies dans l’arrière-greffe dont la porte se refermait sous le poids de Patte d’Oie. Le Vautour tirait les verrous. Desjardies ne se rendait pas compte de ce qui se passait, et les deux faux aides ne perdirent point leur temps à le lui expliquer ; le Vautour alla à son pardessus replié sur le banc ; il le déplia et sortit de sous ce vêtement, où elle était restée dissimulée, une superbe redingote et un chapeau claque dont il fit jouer le ressort. – Monsieur va dans le monde ! fit Patte d’Oie, qui se permettait la première plaisanterie de la nuit. Et il commença de l’habiller, pendant que la porte retentissait de coups furieux. Sous le porche de la prison qui précédait la cour d’honneur, l’adjudant Beauvisage s’entretenait mélancoliquement avec le sergent Valentin. Il lui disait : – Ça n’est tout de même pas juste, sergent, pour une fois que nous sommes de garde à la Grande-Roquette et qu’il y a une exécution, que nous ne puissions pas y assister… – Ça n’est pas juste, répondait le sergent Valentin… Mais êtes-vous bien sûr, mon adjudant, qu’on ne pourra pas risquer un coup d’œil ? – J’en suis sûr, répondit l’adjudant. Je l’ai demandé au portier. Interrogez-le à votre tour. Il m’a répondu, à moi, qu’aussitôt le cortège passé, on fermait la porte. Le sergent Valentin haussa les épaules dans un mouvement qui attestait son profond mépris pour une consigne aussi stupide, et il se dirigea vers le gardien-portier, un vieux à barbe blanche, qui se promenait dans la cour comme s’il n’était qu’à demi éveillé et comme s’il s’imposait cette promenade pour s’éveiller tout à fait. Il y eut un court colloque et le sergent Valentin revint à l’adjudant Beauvisage en haussant de plus en plus les épaules, et en laissant échapper ces deux syllabes qui expliquaient parfaitement le résultat de sa démarche : Macache !… Sur ce, l’adjudant, le sergent et quelques soldats qui se trouvaient derrière eux tournèrent tous la tête vers le perron du fond de la cour d’honneur par lequel on arrivait au guichet du greffe, car la porte de ce perron venait de s’ouvrir… – Tiens ! Les voici ! fit l’adjudant. Mais, au lieu du cortège qu’ils attendaient, ils virent un homme seul descendre le perron, cependant que derrière lui, la porte du guichet se refermait. – Tiens ! Un aide du bourreau, dit l’adjudant. Cet homme était Desjardies ; il avait endossé la redingote apportée par le Vautour, le chapeau claque, et ressemblait ainsi tant bien que mal à M. Denis, que nul, du reste, dans la prison, ne connaissait que pour l’avoir vu passer tout à l’heure, au milieu de la nuit, sous la forme fallacieuse de Patte d’Oie. Desjardies n’aurait pas été plus pâle s’il avait été entouré de toute la force publique qui avait mission de le conduire à l’échafaud. Desjardies descendit les marches, traversa la cour, ne regardant ni à droite ni à gauche, ni même devant lui, passant le nez baissé devant le gardien-portier, devant l’adjudant Beauvisage et devant le sergent Valentin. Il s’arrêta contre la porte, sous la voûte, et attendit. L’adjudant appela le portier, qui continuait à rêver dans la cour. Le portier accourut. – Vous désirez sortir, monsieur ? demanda le portier. – Oui ! fit, d’un geste, Desjardies. Le portier ne s’étonna point que cet homme ne s’exprimât que par geste. Il était habitué à ne jamais entendre la voix des aides du bourreau. C’étaient pour lui des réprouvés qui se rendaient parfaitement compte de la besogne de damnés qu’ils acceptaient et qui n’osaient point souiller les autres hommes, même d’un souffle. Une porte, une seule, sépare encore Desjardies de la liberté et de la guillotine. Les clefs remuent, tintinnabulent ; le bruit du pêne énorme qui s’ouvre… la porte… la porte qui grince sur ses gonds, un coin de jour livide qui pénètre sous la voûte, et, dans cet encadrement blême, la guillotine qui attend… le couteau triangulaire suspendu !… Il ne peut pas parler !… Va-t-il pouvoir marcher ? Ainsi, dans les songes, il arrive que dans les mouvements où la vélocité s’impose, les jambes refusent tout service. C’est l’un des plus ordinaires supplices du cauchemar. L’extravagant destin de Desjardies l’a jeté depuis quelques semaines, si souvent, et sans transition, du cauchemar à la réalité, qu’il ne saurait plus dire si la guillotine qui est devant lui est celle de ses rêves ou celle de la vie. Que de fois, dans son sommeil hanté, il a voulu fuir cette machine sans y parvenir !… Mais quoi ! Voilà que ses jambes le dirigent… Voilà qu’il va franchir le seuil de la prison… Et, tout à coup, voilà qu’il entend le portier qui lui dit : – Mais, monsieur, je ne vous connais pas ! Desjardies, interpellé par le portier, sent son cœur se glacer. Il a la terreur de savoir qu’il ne peut pas répondre. Sa langue, collée à son palais, lui refuse tout service. Incapable d’un geste, incapable d’un mot, il reste là, debout, devant l’homme qui vient de lui entrouvrir cette porte. Il a encore la force de se maintenir, mais il sent bien qu’il est pareil à ces cadavres millénaires, qu’on retrouve dans des attitudes vivantes au cœur des cités enfouies et qui s’écroulent quand on les touche du doigt. L’homme aux clefs répète : – Je ne vous connais pas !… Oh ! Parler… parler !… Pouvoir prononcer cette phrase qui est sur sa langue : « Je suis le nouvel aide du bourreau, Denis, et je vais chercher dans le fourgon des choses dont j’ai besoin… » Mais c’est une phrase tout à fait extraordinaire, et qu’on n’a point tous les jours sur la langue, et qui pèse sur la langue comme un bœuf… « Je suis le nouvel aide du bourreau. » Desjardies ne peut pas parler ! Faites entrer Mlle Desjardies ! avait dit le Roi Mystère. Alors, une porte que l’on ne soupçonnait pas, une porte secrète sembla s’ouvrir toute seule dans le mur. Tous les yeux étaient tournés de ce côté, et il y eut de sourdes exclamations quand, sur le seuil de ce trou noir qui allait on ne sait où, apparut une figure qui venait d’on ne sait où. Cette figure était la statue vivante du désespoir. Mais jamais peut-être, depuis qu’il y avait des larmes sur la terre, jamais le désespoir n’avait emprunté une figure plus idéalement belle !… D’une main, elle s’appuyait au mur, car il semblait que sa faiblesse était telle qu’elle allait tomber. La seule volonté de pousser un dernier cri de protestation, de prière et de pitié, pendant qu’il en était temps peut-être encore, car elle ne pouvait concevoir, même en cette dangereuse minute, que le crime allait s’accomplir, car son désespoir ne cessait d’espérer un miracle, cette seule volonté parvenait à la tenir encore debout, droite, haute et frissonnante, dans ses vêtements noirs qui moulaient des formes d’une perfection antique. Un voile sombre était jeté sur sa lourde chevelure brune et encadrait son visage, d’une pâleur marmoréenne. Son front si harmonieux, malgré la douleur qui le creusait, ses yeux très beaux, malgré les larmes qui les rougissaient, sa bouche d’un dessin gracieux, malgré l’amertume qui tenait ses lèvres closes, fermées sur des sanglots, bouleversèrent l’assistance. R. C. alla à elle au milieu d’un silence de mort. Il lui tendit la main qu’elle prit et, chancelante, elle se laissa conduire devant Sinnamari. – Parlez ! fit R. C. Parlez, mademoiselle, si vous en avez la force encore… Dites à M. le procureur impérial ce que vous savez. L’émotion des assistants semblait portée à son comble. Sinnamari lui-même ne paraissait point se défendre contre un certain sentiment de pitié. – Monsieur le procureur, fit Mlle Desjardies d’une voix mourante, M. le procureur, mon père est innocent… je vais vous dire… il faut qu’on attende… oui, il faut cela… cela n’est pas possible que l’on ne me donne pas le temps de vous prouver que mon père est innocent !… Si vous m’aviez entendue plus tôt, vous sauriez cela et vous penseriez comme moi… mais vous ne m’avez pas entendue… vous qui pouvez tout, qui êtes le maître… alors, n’est-ce pas ?… on peut encore espérer… oui… on peut encore espérer… j’espère… Et, disant qu’elle espérait, la jeune fille éclata en un si lugubre sanglot que tous en furent déchirés. Elle continuait, essayant de dominer par instants l’épouvantable angoisse qui l’étouffait… elle continuait… essayant de dire autre chose que des cris, que des lamentations inutiles… Elle essayait d’exprimer… elle essayait de montrer qu’on avait tort… elle essayait de discuter comme un avocat et cela était, plus que tout, affreusement pitoyable… Par moments, elle s’arrêtait et un silence terrible entourait ces voiles noirs sous lesquels palpitait une douleur surhumaine… Mais quelles paroles nouvelles vient-elle de prononcer ? Pourquoi ces hommes se rapprochent-ils, plus serrés maintenant, autour de ce désespoir qui se traîne sur le parquet ? Pourquoi ces têtes pâles, ces yeux qui s’interrogent à la dérobée ? Quel intérêt nouveau soulève donc ainsi la conscience de Sinnamari, de Régine, d’Eustache Grimm et de Philibert Wat lui-même, pendant que Mystère, les bras croisés sur la poitrine, considère d’un œil calme de juge cette transformation subite des physionomies et des caractères et que, derrière lui, s’accrochant aux basques de son habit comme un enfant peureux, le gnome singulier et énigmatique, cessant tout à coup ses surprenantes grimaces, fait entendre des gloussements attendris ? La voix, sous les voiles noirs, dit : – Comment ?… Comment ai-je su cela ?… Oh ! par le plus grand hasard… Moi, j’ignorais ce suicide de l’employé de l’Assistance publique. Les journaux en avaient parlé… et puis je ne pouvais pas m’imaginer que cette histoire-là pût être pour quelque chose dans nos malheurs… Un employé de l’Assistance publique se suicide, un employé du parquet est assassiné… ça n’a aucun rapport… du moins on croit que ça n’a aucun rapport… Mais, écoutez-moi… je voudrais, monsieur le procureur, vous raconter tout, tout ce qui m’est arrivé depuis le commencement que j’ai découvert cela… Cela ne sera pas long… Et puis, il faut m’écouter pour sauver mon père, que vous connaissez… Vous savez bien que mon père ne peut pas être un assassin… Et puis, j’ai le temps !… N’est-ce pas… j’ai le temps ? Quand la malheureuse eut prononcé ces mots : « J’ai le temps ! » un frisson passa dans le cœur de tous, même des plus endurcis, même de ceux qui semblaient maintenant, en écoutant la jeune fille, obéir à une étrange préoccupation… – J’ai le temps ! La malheureuse ne savait donc point que son père allait être guillotiné… De quel trou obscur et profond, de quel tombeau sortait-elle donc, pour ignorer cela, à dix pas de la guillotine ?… Elle n’avait qu’à tourner la tête ; elle eût, à travers la fenêtre, sous les premiers rayons du jour levant, aperçu l’échafaud… – J’ai le temps… Monsieur, qui est un ami, me l’a dit ! fit-elle en se retournant vers Mystère. L’exécution n’est pas pour aujourd’hui… Alors, maintenant que je vous ai vu… n’est-ce pas ?… C’est fini !… Il n’y aura plus d’exécution… naturellement !… Mon Dieu ! Qu’est-ce que je vous disais ?… Ah ! oui ! c’était à propos de cet employé de l’Assistance publique… Mais, encore une fois, avant que Mlle Desjardies ne continuât son récit, ou plutôt sa plainte, on regarda R. C. Décidément, quel était cet homme qui avait éveillé un si formidable espoir dans le cœur de cette enfant ? Qui avait cette audace tranquille d’assumer la responsabilité d’un pareil mensonge ? R. C. ne semblait point savoir que tous le regardaient… Immobile et les paupières closes, il écoutait la voix parfois enfantine et parfois déchirante de Mlle Desjardies. – Voilà, continua-t-elle. Dans la maison que j’habite, tout en haut, dans une mansarde, il y a une pauvre femme ! Oh ! il faut aller la voir… Il faut l’interroger… et vite, car elle est bien malade !… Elle s’appelle Mme Didier… Elle m’a raconté que son mari, qui était l’employé de l’Assistance publique dont je vous parle, ne s’est point suicidé comme tout le monde l’a cru ou comme, en haut lieu, on a fait semblant de le croire… Elle affirme qu’on lui a suicidé son mari, comme cela arrive, paraît-il, dans les affaires politiques… Oui, elle m’expliqua cela… On trouve un jour un monsieur pendu à sa fenêtre comme ce Didier ? Eh bien ! Il ne s’est pas pendu !… Il a été étranglé !… C’est un agent encombrant que l’on a fait disparaître… voilà tout… C’est de la politique… Et elle m’a dit que son mari faisait en dessous de la politique et qu’il connaissait beaucoup de choses, et que, la veille de sa mort, cet homme était plein d’espoir et qu’il lui avait dit qu’avant peu ils seraient riches tous deux et pourraient se retirer des affaires… Je n’aurais peut-être pas attaché une grande importance à ce que me racontait cette femme si la date du suicide de son mari ne m’avait tout naturellement frappée ; cela se passait le 3 juin… et c’est le 3 juin que Lamblin était assassiné et que mon père était arrêté…

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