Chapitre 5

3154 Words
Le plus ordinaire argument de ceux qui se sont donné la mission agréable de travailler à la suppression de la peine de mort est l’inéluctable fatalité de l’erreur humaine. Il vaut qu’on s’y arrête, non point à cause de sa valeur philosophique qui est à peu près nulle – en effet, il importe peu pour l’exemple qui doit être servi à la foule que le condamné soit coupable ou non, si, étant cru coupable, il est châtié – mais à cause du réel malheur personnel qu’il y a pour un homme qui est un honnête homme à se trouver, sans y avoir été préparé, aux prises avec le bourreau. Cette considération, malgré sa banalité, est celle qui frappe davantage, car enfin, si on a eu, personnellement, jusqu’alors la chance d’échapper à un aussi exceptionnel événement, comme, après tout, il suffit d’un hasard pour qu’il se présente, on est porté, malgré soi, à imaginer l’horreur d’une telle situation. Ce n’est point là, évidemment, l’objet d’une cogitation habituelle, mais que la lumière se fasse tout à coup sur un drame que la société avait expliqué à côté, d’où il était résulté qu’un monsieur avait été coupé en deux sans l’avoir mérité, et voilà tous les cerveaux dans le crâne de l’honnête condamné. Qui de nous n’a pas été dans ce crâne-là ? Qui de nous, en songeant à la possibilité de l’innocence d’un homme que l’on va exécuter, n’a pas imaginé l’abominable et formidable angoisse de l’individu victime de l’erreur de cette brute magnifique et souveraine : la justice humaine !… C’est dans ce crâne-là que je veux vous conduire. Nous allons pénétrer dans la cellule et dans le cerveau de Desjardies. La cellule d’abord. Il y avait à la Roquette trois cellules de condamnés à mort. Elles avaient été agencées spécialement lors de la construction de la prison, en 1834. Elles étaient placées au rez-de-chaussée, au-dessous de l’infirmerie, ouvrant sur un petit vestibule que fermait une large porte peinte en noir. Rarement ces chambres étaient occupées toutes trois. Il faut descendre jusqu’en 1885 pour les trouver insuffisantes, car il y eut alors jusqu’à cinq condamnés à mort à la fois, dont deux durent être logés en dehors du quartier. Il est bon de savoir, pour l’histoire qui nous occupe, que, pendant tout le temps qu’il passait à la Roquette, le condamné à mort avait six gardiens attachés spécialement à sa personne. Ceux-ci en avaient la responsabilité et ne le quittaient qu’entre les mains du bourreau. Ces gardiens avaient tous les jours deux fois quatre heures de présence auprès du condamné, alternant avec huit heures de repos. En cellule, le condamné avait toujours deux gardiens auprès de lui, que l’on enfermait avec lui. Hors de la cellule, il était toujours escorté de quatre gardiens. Il sortait de sa cellule pour aller à sa promenade quotidienne, pour assister à la messe. Ces quatre gardiens se disposaient ainsi : un de chaque côté, un par-devant, un par-derrière. Au mois de décembre 186…, il n’y avait qu’un condamné à mort à la Grande-Roquette, Desjardies. Il occupait la cellule du milieu. La veille du jour où se déroulèrent les événements que nous avons commencé de narrer dans les précédents chapitres, vers quatre heures du soir, la porte de la cellule de Desjardies s’ouvrit et le gardien-chef, secoueur de clefs, un petit être sec et désagréable, toujours sur le qui-vive, ne songeant qu’à l’exécution parfaite de tous ses devoirs de police, redoutant par-dessus tout une chose horrible : une infraction au règlement. Il entra, suivi de deux gardiens. – Allons, Desjardies ! dit-il. C’est l’heure de la promenade !… Desjardies, qui était assis sur sa couchette, sembla sortir d’un rêve très lointain, fit un signe de tête au gardien-chef et se leva. Desjardies portait le costume de la prison et malgré la veste grise trop large et le pantalon trop court, manifestait dans ses moindres mouvements une aisance élégante qui révélait tout de suite un homme qui avait dû appartenir à ce qu’on est convenu d’appeler la bonne société. Desjardies pouvait avoir cinquante-cinq ans. Comme il était très raisonnable, on lui avait épargné la camisole de force. Était-ce seulement la terreur de la mort prochaine qui avait creusé les rides de son visage, cerné ses yeux, pâli ses traits ? Était-ce encore le remords de l’acte assassin ? Était-ce réellement, comme il eût fallu le croire – si on l’avait cru innocent – le sentiment d’horreur et de désespoir qui le déchirait devant l’impossibilité de prouver cette innocence, car le malheureux n’avait cessé de la proclamer ? Est-ce bien sur lui-même que cet homme pleure ? Est-ce sur sa propre destinée qu’il recueille son désespoir ? N’y a-t-il point pour lui quelque chose de plus affreux que son propre supplice ? On pourrait le penser en entendant le râle qui gonfle sa poitrine quand il se lève de son grabat, en voyant de quel geste rapide et passionné il porte à ses lèvres une image que les geôliers lui ont laissée… C’est l’heure de la promenade… Il glisse la chère image dans sa poche… Il suit les hommes qui l’attendent… Il est maintenant dans le vestibule. Des portes que l’on ferme, d’autres que l’on ouvre… Un bruit de clefs, toujours, des verrous… Il se promène, encadré de ces quatre hommes qui le frôlent, qui continuent dehors la prison du dedans… Prison de chair, prison qui se promène avec lui… Le voilà dans la petite cour du quartier des condamnés à mort… une petite cour carrée, la cour de la Bibliothèque. Il y a là quelques mètres cubes d’air, assez pour ceux qui vont mourir, mais insuffisants à faire vivre ce tronc de marronnier et ces arbrisseaux qui, même au printemps, n’ont ni fleurs ni parfum… mais on dit au prisonnier : ce sont des lilas… Des lilas… Le mot seul en a déjà l’exquise odeur et évoque le printemps passé à la mémoire du malheureux qui n’en verra jamais plus… Une galerie voûtée fait le tour de la cour, à la manière des cloîtres… C’est là-dessous que le prisonnier fait sonner ses lourdes galoches, quelque temps qu’il fasse, pendant une demi-heure. La demi-heure est écoulée. Retour à la cellule. Voilà de nouveau Desjardies renfermé avec ses deux gardiens. Ceux-ci ne lui demandent point s’il veut faire une partie de cartes… Ils savent qu’il ne joue pas, qu’il ne s’intéresse à rien, à rien qu’à cette image qu’il a là, dans la poche extérieure de son paletot et qu’il va reprendre, pour la regarder, encore, encore… Ah !… ce n’est pas un condamné amusant. Il y en a qui sont divertissants… qui trichent… qui connaissent des tours de cartes… qui racontent des histoires terribles, qui se vantent et qui, lorsqu’ils doivent mourir sur l’échafaud, ont cet orgueil devant leur geôlier de l’avoir mérité dix fois… Il y en a qui se lamentent, qui ont des regrets, qui voudraient bien avoir le temps de devenir honnête homme ! Mais celui-là reste tout le temps muet, en face du portrait de sa fille… – Tiens ! fait l’un des gardiens à son camarade en battant le paquet de cartes crasseuses… Tiens ! Regarde-le, le voilà encore avec sa photographie ! De fait, Desjardies s’est approché de la lanterne incrustée dans le mur où brûle, derrière un grillage, un pauvre lumignon, et il a ressorti le portrait. Il tourne le dos à ses gardiens et ceux-ci ne peuvent plus voir la stupéfaction inouïe qui se peint sur les traits du malheureux. Les yeux agrandis, les doigts tremblants, se maîtrisant pour ne pas laisser paraître le frisson de fièvre qui l’agite, il regarde l’image… Est-ce bien l’image qu’il regarde… Mais non… c’est le dos de la photographie que fixent en ce moment ses yeux fous. Il ne regarde pas le portrait… Il lit… des mots… au crayon… Quels mots ! « Espérez !… On veille sur vous… on vous sauvera… mais ne vous étonnez de rien, quoi qu’il arrive, et surtout refusez d’être accompagné par le prêtre »… Mots étranges !… Mots impossibles ! « Espérez ! On veille sur vous ! »… Desjardies, ayant replacé la photographie dans la poche de son veston, répétait ces mots comme quelqu’un qui, en ayant depuis longtemps perdu le sens, se serait efforcé d’en retrouver la signification… Se pouvait-il, en vérité, que le mot « espoir » eût encore affaire avec lui, Desjardies, au pied de l’échafaud ? Espérer ! Mais il savait qu’il ne pouvait même pas espérer dans sa grâce ! Il savait que son pourvoi serait rejeté ! Et l’on voulait qu’il espérât !… Et que voulaient dire ces autres mots plus mystérieux encore : « On veille sur vous ! » Ce on lui apparaissait comme une Providence dérisoire. N’était-il pas abandonné de tous, excepté de sa fille, qui ne pouvait rien hélas pour le sauver ?… D’où lui venait ce on ? Et que pouvait faire ce on entre le bourreau et lui ? Et puis, pourquoi, dans ces heures sinistres, lui recommandait-on de se priver des suprêmes consolations du prêtre ? Et puis, comment ces mots étaient-ils venus s’inscrire sur cette carte ? Depuis quand y étaient-ils ? Il ferma les yeux pour réfléchir, et aussi pour qu’on ne vit pas qu’il y avait en eux une lueur nouvelle. Il dompta l’émotion qui lui chauffait le cœur, il commanda à ses mouvements, il se laissa aller négligemment contre le mur, croisa les bras et, dans la nuit de ses paupières closes, attendit de comprendre… Il se disait : « Voyons, avant de sortir dans la cour pour la promenade, ces mots étaient-ils déjà sur la carte ?… Ai-je regardé le dos de la carte ?… Il me semble en effet que j’ai vu le dos de la carte… J’ai à chaque instant cette chère image dans la main… Je la tourne, je la retourne… je la caresse… j’aurais eu certainement l’occasion d’apercevoir ces signes… Est-ce bien sûr ?… Et puis, qui m’approche assez pour avoir pu, sans que je m’en sois aperçu, sans éveiller l’attention de personne, prendre cette carte dans ma poche, écrire, remettre la carte ?… Un gardien… il n’y a qu’un gardien qui a pu faire cela !… Lequel ?… » Desjardies ouvrit les yeux. Les deux gardiens jouaient au piquet et ne le regardaient pas. Rien, rien ne pouvait faire croire à Desjardies que l’un ou l’autre de ces hommes fût celui qu’il cherchait. Ils avaient été toujours aimables avec lui, mais tout juste comme le permettait le règlement. Ils lui avaient laissé la liberté de se lever, de se coucher, de s’asseoir, de marcher. Ils lui avaient proposé des parties de cartes, ils lui avaient offert des cigarettes. Tout cela n’était compromettant pour personne, c’étaient là les ordinaires douceurs permises à un condamné à mort. La société, dans les dernières heures de vie qu’elle accorde à un condamné, s’humanise. Elle n’hésite pas à mettre la main à la poche pour acheter le petit tabac et le pain blanc. Ma foi, oui ! le condamné à mort a du pain blanc, et même du bouillon et du bœuf, tous les jours. C’est le régime de l’infirmerie. Cet homme que l’on va tuer est soigné comme un malade. Et cela dure de 40 à 45 jours ! Il y avait quarante-quatre jours exactement que Desjardies était dans sa cellule… Son regard maintenant faisait le tour de la pièce… Comment ? De quel côté ?… Par où allait lui venir le secours annoncé ?… Par la porte ou par la fenêtre ?… Le plafond s’entrouvrirait-il ?… Le parquet se soulèverait-il ?… Hélas ! En admettant n’importe quoi, quel serait le résultat d’une pareille tentative ?… Est-ce que ses gardiens n’étaient pas toujours avec lui ? Au moindre mouvement, ils se précipiteraient sur le cordon de la sonnette, pendu là contre le mur… et l’on accourrait à leur secours… Desjardies regardait encore cette salle si nette, si vide, si sonore qui était sa prison, où rien ne pouvait se cacher… ce parquet lisse, le poêle de faïence, la toute petite armoire où il avait enfermé ses habits à lui, les habits qu’on lui rendrait le matin du supplice, car enfin la société peut être bonne pour le condamné à mort sans pour cela gaspiller… Il y aurait gaspillage, si on tuait l’homme avec les habits de la société… Il y avait encore, dans cette cellule carrée, très haute de plafond, une table, trois chaises de paille et un lit de sangle. La porte donnait, comme je l’ai dit, sur le vestibule ; la fenêtre, à deux battants, munie de barreaux et d’une trame métallique, placée très haut, donnait sur le premier chemin de ronde, car il y avait deux chemins de ronde à la Roquette. Sous la fenêtre du condamné à mort, dans le premier chemin de ronde, il y avait une sentinelle. Desjardies secoua la tête, découragé ; il fit quelques pas, se laissa retomber sur sa couchette. La pensée de ces mots sur la photographie de sa fille ne le quittait pas… Comment ? comment ?… Les gardiens précédents… L’un des quatre gardiens, au moment de la promenade ?… Il s’arrêta un moment à cette idée… Il crut qu’il allait peut-être pouvoir comprendre… À la promenade, il avait un gardien devant lui, un par-derrière, un de chaque côté. Ceux qui étaient à ses côtés le touchaient presque, marchant du même pas que lui… Le quatrième gardien, par-derrière, avait la liberté de ses mouvements… Il avait pu glisser sa main dans la poche extérieure de son veston, en tirer la carte, écrire pendant la promenade, presque tranquillement, derrière le dos des trois hommes… L’écriture au crayon était tremblée, inégale. L’homme avait dû écrire en marchant… Cela était possible… Desjardies se rappela le visage de l’homme, du gardien qui aurait fait cela… une petite face pâlote, des yeux d’albinos, une moustache blond fadasse, quelqu’un qui semblait inexistant, sans personnalité, et quelqu’un qui ne lui avait jamais marqué aucune attention, même simplement curieuse… Desjardies avait hâte de revoir cette figure insignifiante. Pour cela, il devait attendre au lendemain matin. Car déjà, oui, il reprenait espoir, il se bâtissait un roman d’espoir… Ah ! maintenant, il croyait pouvoir comprendre comment les choses s’étaient passées ! Mais ce qu’il ne comprenait pas du tout, c’est que quelqu’un tentât une chose pareille pour lui !… Pourquoi ce gardien s’y risquait-il ?… Et qui, qui pouvait entreprendre cette chose formidable : faire évader un condamné à mort ? Et pourquoi ?… Pour lui… lui, l’assassin Desjardies, qui avait assassiné Lamblin, qui avait été condamné comme tel et si bien cru coupable par tous, sur des preuves d’une si absolue évidence, qu’il s’était un moment demandé s’il n’allait pas, lui aussi, croire à sa propre culpabilité !… Sans sa fille, Gabrielle, certainement sa pensée, en une sombre folie, se fût ruée jusqu’à ce suprême désespoir : s’accuser soi-même, pour que son malheur fût parfait et n’eût plus rien à désirer. Être un honnête homme, avoir été riche, élevé comme un fils de riche, et avoir été ruiné, ruiné jusqu’à se demander comment on pourra manger demain, et surtout comment on pourra faire manger sa fille, et n’avoir pas, pour cela, désespéré ! N’avoir plus rien que sa vertu, ses dix doigts, son intelligence et l’amour de sa fille, ce n’est pas un malheur : c’est un accident qui n’abat que les imbéciles… N’avoir désespéré de rien, jamais, dans ses efforts être resté honnête toujours ! Et aboutir à l’échafaud !… Quand Desjardies, de par le krach de la Caisse de chemins de fer, fut réduit à la mendicité du travail, il mendia. Car on le vit tendre la main à la porte des ministères. Comme il savait l’anglais, l’allemand et un peu de turc appris dans sa jeunesse à Constantinople, on lui donna une place à Salonique. Une recommandation de Sinnamari, qui se trouvait à cette époque dans les bureaux de la chancellerie, et celle d’un sous-chef de cabinet, qu’il avait connu autrefois à Péra, le firent entrer dans la nouvelle société qui venait de se former des Chemins de fer ottomans, une entreprise immense à lancer. Il partait comme sous-secrétaire de l’administrateur, et s’installait avec sa fille à Salonique. Six mois plus tard éclatait le scandale ; toute l’histoire de tripotages, de pots-de-vin, de l’achat des consciences et des votes, un flot de corruption qui montait jusque sur les gradins du corps législatif. Son chef, l’administrateur Pleumartin, très compromis, était rappelé, et Desjardies dut revenir en France avec lui… Desjardies, dans sa belle honnêteté, n’avait rien soupçonné des affaires louches qui se manigançaient autour de lui et, naïvement, s’était fait quelquefois le commissionnaire d’une œuvre qu’il ne croyait point criminelle, demandant et fixant des rendez-vous dans des termes qui lui étaient imposés d’avance… Dans l’éclat de l’affaire, cette correspondance, d’un intérêt secondaire, passa d’abord inaperçue… Elle n’apparut à l’horizon judiciaire que dans les circonstances tragiques qui conduisaient cet homme à l’échafaud. Un matin, au Palais de Justice, dans le cabinet du substitut du procureur de la République, où il venait parce qu’on l’avait chargé charitablement de quelques traductions, on avait trouvé Desjardies un couteau, son couteau à la main, venant de frapper mortellement l’employé du parquet, Lamblin, qui avait la garde des dossiers des Chemins de fer ottomans. Le cadavre de Lamblin était étendu devant le coffre rempli des précieux papiers accusateurs… Une liasse de ces papiers, qui n’avait pas encore été compulsée, semblait s’offrir à la main criminelle de Desjardies… et cette liasse l’accusait de complicité de chantage et de corruption de fonctionnaires !… L’affaire était si formidablement simple et si directe qu’elle n’entraîna point un immense intérêt. Lamblin, un garçon fort aimé, fort estimé, fut plaint, et Desjardies condamné à mort… Il était innocent. Quand on songe à la prodigieuse force intelligente de ces choses vagues qui vous entourent sans que vous les soupçonniez, qui vous menacent, qui vous guettent, qui accumulent au-dessus de votre tête le poids formidable des événements sans importance, de ces choses inadmissibles et mystérieuses que les anciens appelaient d’un seul nom : le destin, et auxquelles nous avons donné un autre nom : le hasard, on peut se demander si celuilà n’est point fou qui ose marcher parmi les hommes, le front haut, parce qu’il n’a rien à se reprocher ! Il ne sait point, le malheureux, qu’il a à se reprocher simplement d’avoir, un soir, simplement oublié son couteau sur une table ! Et puis, comme le destin-hasard passe son temps à s’amuser des hommes, donnant à ceux-ci la chance et à ceux-là la déveine, il s’arrangera fort habilement pour placer l’honnête homme « guignard » entre son couteau qu’il a oublié sur une table, un soir, un cadavre tout chaud et un coffre-fort entrouvert dans lequel il y a, justement, la raison d’être du crime qu’il n’a pas commis ! Et l’honnête homme sera condamné à mort !
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