Mais Andermatt, si bavard ordinairement, restait taciturne et songeur. Il demanda tout à coup à Gontran : – Savez-vous où demeurent les Oriol ? – Oui, on m’a montré leur maison tout à l’heure. – Pourrez-vous m’y conduire après dîner ? – Certainement. Cela me fera même plaisir de vous accompagner. Je ne serai point fâché de revoir les deux fillettes. Et dès que le dîner fut terminé ils s’en allèrent, tandis que Christiane, fatiguée, le marquis et Paul Brétigny montaient au salon pour finir la soirée. Il faisait encore grand jour, car on dîne tôt dans les stations thermales. Andermatt prit le bras de son beau-frère. – Mon cher Gontran, si ce vieux est raisonnable et si l’analyse donne ce qu’espère le docteur Latonne, je vais probablement tenter ici une grosse affaire : une Ville d’Ea