VIUn soir, nous étions rentrés de la promenade plus tôt que de coutume. Le jardin était vide, l’observatoire de Zaféri désert. L’idée nous vint de chercher Marguerite et de passer avec elle les quelques moments de liberté qui nous séparaient du repas du soir. Nous montons dans la chambre, personne. Nous l’appelons, pas de réponse. Nous allions nous résigner à notre isolement, quand, au sortir de la maison, il me sembla apercevoir sous un massif de lilas un bout de robe blanche, à peine visible dans la mêlée des feuilles. Le massif en question s’élevait vis-à-vis des croisées de la salle à manger du rez-de-chaussée. La fenêtre, de plain-pied avec le sol, était grande ouverte, si bien qu’un observateur, caché derrière les branches, était à même de voir ce qui s’y passait, sans courir le ri