25Le lendemain, à l’aube, Mikael sortit de la “tanière du dragon” avec Raphael. Les nuages de la veille avaient été balayés par un vent frais qui soufflait du nord-est. Une mince couche de brume, semblable à un tapis laiteux, s’attardait sur le pré en attendant que la tiédeur du jour la dissipe. Mikael regarda le sentier qui montait jusqu’au col où se trouvait l’avant-poste en pierre des soldats à l’entrée de la Raühnvahl. Puis il se tourna vers la forêt. « Je vais descendre par-là, dit-il. — Il y a des loups dans les bois, répondit Raphael. — J’ai pas peur des loups. — Imbécile. » Raphael lui donna une tape sur la tête. « Les loups font peur à tout le monde. À moi aussi. — À moi non », s’obstina Mikael. Raphael le regarda. « C’est par ici que tu vas descendre, lui dit-il. Viens. »